Le succès de cette procédure, qui a connu des décennies d’échecs, ouvre la possibilité de préserver des espèces en danger d’extinction, en utilisant des technologies qui permettent d’éliminer et d’étudier certaines maladies héréditaires canines.
Sept chiots en parfaite santé
Un total de 19 embryons fécondés en laboratoire a été transféré dans une chienne. La portée compte finalement sept chiots nés en juillet, tous en parfaite santé, a précisé Alex Travis, professeur de biologie de la reproduction à l’école vétérinaire de l’Université Cornell (Etat de New York), qui a dirigé cette expérience.
Cette réussite a fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Public Library of Science ONE, mercredi. « On a essayé depuis le milieu des années 1970 la fécondation in vitro avec des chiens mais sans jamais réussir », rappelle Alex Travis.
Une avancée pour comprendre les fondements génétiques des maladies
La difficulté s’explique par le fait que les cycles de reproduction des chiens sont différents des autres mammifères, ce qui rend difficile de féconder les ovocytes. Mais grâce à la technique développée pour surmonter ces difficultés, les chercheurs sont parvenus à un taux de succès de fécondation in vitro de 80 à 90 %.
Pour Alex Travis, une telle avancée scientifique aura des retombées pour les efforts de conservation des espèces sauvages, mais pas seulement. Les chiens partagent en effet plus de 350 maladies héréditaires et traits avec les humains et presque deux fois plus de gènes que toutes les autres espèces animales. « Les chiens offrent un outil puissant pour comprendre les fondements génétiques des maladies » humaines, conclut le chercheur.
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