La dissolution devrait être prononcée le 28 septembre, jour d’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire. Le cas échéant, le scrutin aurait lieu le 22 octobre.
M. Abe devrait justifier le besoin de convoquer les électeurs par la nécessité d’interroger les Japonais sur sa politique économique et sur la position à adopter sur la Corée du Nord.
Toutefois, l’opposition et nombre de commentateurs dénoncent une décision arbitraire et des buts inavoués, dont celui pour M. Abe de profiter d’un regain de popularité grâce à sa position très ferme face à la menace que représente Pyongyang avec ses tirs répétés de missiles et essais nucléaires.
Ils voient aussi dans le calendrier choisi par M. Abe la volonté d‘échapper aux questions des partis adverses au Parlement sur des scandales qui l’ont miné, lui et son gouvernement, jusqu‘à un récent remaniement.
“En théorie, aucune élection n’est nécessaire avant le 20 décembre 2018 (terme du mandat de 4 ans des élus de la chambre basse), car le Parti libéral démocrate d’Abe (PLD) et son allié Komeito détiennent déjà une majorité des deux tiers des sièges de cette assemblée. Cependant, M. Abe calcule que d’ici fin de 2018, il y a un très grand risque que lui et le PLD connaissent des déconvenues”, résume dans une note le cabinet BMI Research.
En provoquant des élections maintenant, M. Abe veut profiter de l‘état de déliquescence du principal rival, le Parti Démocrate (centre gauche) qui vient de changer de président et a perdu une de ses figures montantes dans un scandale d’adultère.
De surcroît, il tente de la sorte de couper l’herbe sous le pied de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, qui doit créer cette semaine une version nationale du mouvement Tomin First (les citoyens de la capitale d’abord) pour présenter des candidats aux législatives. (Euronews)
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