Merkel admet qu'elle espérait un "meilleur résultat"

  25 Septembre 2017    Lu: 826
Merkel admet qu'elle espérait un "meilleur résultat"
Angela Merkel a reconnu dimanche un score décevant pour son parti conservateur lors des élections législatives allemandes, remportées avec un score historiquement faible, alors que de premières critiques émergent sur le cap centriste de sa politique.

"Je me réjouis" de la victoire "mais ne tournons pas autour du pot, nous espérions un meilleur résultat", a-t-elle déclaré devant ses partisans à Berlin.

Selon les projections des chaînes de télévision, les conservateurs de la chancelière ont recueilli autour de 33% des voix, son plus mauvais score depuis qu'elle a pris la tête de la famille chrétienne-démocrate (CDU/CSU). Le précédent était de 33,8% en 2009.

Le mouvement, en recul de plus de 8 points par rapport aux précédentes élections législatives de 2013, a perdu des voix au profit de deux mouvements ayant fait campagne sur des positions plus à droite, à savoir le mouvement anti-migrants de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) et les Libéraux du FDP, également critiques à l'égard de la politique migratoire suivie jusqu'ici.

Selon les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, l'AfD a pris un million de voix aux conservateurs d'Angela Merkel, environ 400.000 aux sociaux-démocrates et encore un million parmi les abstentionnistes.

"Nous sommes face à un nouveau grand défi, l'entrée de l'AFD au Bundestag", a admis la chancelière, promettant de "reconquérir ces électeurs et électrices" de l'Alternative pour l'Allemagne.

Au pouvoir depuis 2005, Angela Merkel ne va pas échapper à un vif débat en interne, où l'aile droite de son parti critique déjà depuis des mois sa politique d'ouverture à plus d'un million de réfugiés en 2015 et 2016, de manière générale, une politique trop centriste à ses yeux.

Dès dimanche soir, les appels à un virage à droite du prochain gouvernement ont émergé.

"Ne tournons pas autour du pot, le résultat de l'élection constitue une amère déception", a déclaré le président de l'aile bavaroise et conservatrice du parti de la chancelière (CSU), Horst Seehofer.

"Nous avons délaissé notre flanc droit et il nous appartient à présent de combler le vide avec des positions tranchées", a-t-il demandé. La CSU, qui a pendant des mois dénoncé la politique migratoire d'Angela Merkel, devrait se montrer particulièrement ferme dans les mois à venir car elle affronte des élections régionales en Bavière à l'automne 2018.

Les chrétiens-sociaux (CSU) ont eux aussi réalisé dimanche un score historiquement bas dans leur région, à environ 38%, sous la pression de la droite nationaliste.

La CSU devrait du coup probablement repartir à l'offensive pour exiger de la chancelière un plafonnement du nombre de demandeurs d'asile autorisés dans le pays chaque année, ce qu'Angela Merkel a toujours refusé jusqu'ici. Les chrétiens-sociaux bavarois réclament un maximum de 200.000 personnes chaque année.

Tags: #Merkel  


Fil d'info