Cet accroissement de la fréquence de dépression est surprenante
Ces chercheurs ont également constaté une augmentation légère mais significative du taux de dépression parmi les jeunes médecins au cours des cinq décennies couvertes par leur recherche. "Cet accroissement de la fréquence de dépression est surprenante (...) surtout après les réformes mises en œuvre au cours des années pour améliorer la santé mentale des médecins en internat", estime le Dr Srijan Sen de l`Université du Michigan. Les études analysées pour ces travaux ont été publiées entre janvier 1963 et septembre 2015. Trois d`entre elles se fondent sur des entretiens effectués par des psychiatres ou des psychologues et 51 sur des enquêtes. Ces chercheurs ont conclu que la part des dépressions ou de symptômes dépressifs parmi les médecins débutants était de 29 % ; soit 4.969 sur les 17.560 qui ont été interrogés ou ont répondu à un questionnaire avec une variation allant de 21 à 43 % selon les études.
"Dans la mesure où l`apparition de symptômes dépressifs quand on est jeune est lié à des risques accrus de dépression plus tard dans la vie (...) les résultats de cette étude pourraient signaler des problèmes de santé pour ces internes sur le long terme (...) et une moindre qualité des soins prodigués à leurs patients", écrivent les auteurs. Selon eux, "d`autres études sont nécessaires pour identifier des stratégies plus efficaces pour prévenir et traiter la dépression parmi les médecins en formation". Dans une tribune également publiée dans le JAMA, le Dr Thomas Schwenk de la faculté de médecine de l`Université du Nevada (Reno), juge que "la prévalence de symptômes dépressifs et de dépression parmi les médecins en formation mise en évidence dans cette étude est un important révélateur de problèmes plus profonds dans le système de formation médicale qui nécessitent un changement".
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