"En juillet, nous avons dit qu'il devrait y avoir 600.000 cas d'ici la fin de l'année, à présent nous avons déjà 647.000 cas suspects", a déclaré M. Mardini à l'AFP. "Nous envisageons à présent le pire des scénarios, soit 850.000 cas d'ici la fin de l'année", a-t-il dit soulignant que l'épidémie n'était "pas sous contrôle".
En début de semaine, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) a indiqué que 2.065 personnes étaient décédées des suites du choléra. "Le rythme a un peu ralenti, mais la semaine dernière, il a à nouveau augmenté", a déclaré M. Mardini, soulignant qu'il y a 4.700 cas suspects déclarés chaque jour. "Il s'agit de la pire crise de santé pour une maladie évitable dans l'histoire récente", a déclaré M. Mardini, lors d'une conférence en marge du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui se tient actuellement à Genève.
L'OMS a indiqué que la maladie s'était propagée rapidement en raison de la détérioration des conditions d'hygiène et sanitaires, avec des millions de personnes qui n'ont plus accès à l'eau potable dans le pays. Moins de la moitié des équipements de santé sont en état de fonctionnement, beaucoup de personnels n'ont pas été payés depuis près d'un an, et moins de 30% des médicaments nécessaires sont livrés, selon M. Mardini.
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