Un Mondial sans Messi? L'Argentine fait peur

  07 Septembre 2017    Lu: 1412
Un Mondial sans Messi? L'Argentine fait peur
La sélection de la star du Barça doit gagner ses deux derniers matches de qualifications pour aller en Russie.
L'Argentine, malgré Lionel Messi, est en difficulté, déconcertante, dans les qualifications pour le Mondial 2018, mais rien n'est perdu: si elle remporte ses deux derniers matches, elle compostera son billet pour la Russie.

Messi, Dybala, Mascherano et consorts recevront le Pérou (4e mais devant l'Argentine au nombre de buts marqués) le 5 octobre à Buenos Aires, puis disputeront le dernier match des éliminatoires à Quito, contre l'Equateur, déjà éliminé. Actuellement 5es, les hommes de Jorge Sampaoli n'ont plus de droit à l'erreur. S'ils gagnent les deux derniers matches, ils feront partie des quatre premiers, directement qualifiés. S'ils restent à la 5e place, ils devront disputer un barrage contre la Nouvelle-Zélande. Comme ils l'avaient fait contre l'Australie, pour le Mondial 1994.

Depuis la finale - perdue - du Mondial 2014, l'Argentine a viré deux sélectionneurs, accusés de ne pas obtenir du joyau national Lionel Messi le rendement qu'il a à Barcelone. Gerardo Martino, en provenance du FC Barcelone, a eu le tort de perdre deux finales de Copa América (2015 et 2016), à chaque fois contre le Chili et de ne pas avoir donné une identité de jeu à la sélection. Alors qu'une dizaine d'entraîneurs avaient décliné le poste, Edgardo Bauza a accepté de prendre sa suite en août 2016, alors que la Fédération argentine de football (AFA) traversait une crise profonde et un changement de dirigeants.

En juin, la nouvelle équipe dirigeante de l'AFA a appelé Jorge Sampaoli à la rescousse, débauché après une année concluante au FC Séville, et une Copa América à la tête du Chili. Pour enfin s'inscrire dans la stabilité, l'AFA a proposé un contrat de 5 ans à Sampaoli, jusqu'au Mondial 2022 au Qatar. L'ère Sampaoli, apôtre du beau jeu, a débuté par une victoire contre le Brésil en match amical, et contre Singapour.

Blocage et angoisse

Mais en ce mois de septembre, Messi, qui surgit souvent pour marquer un but crucial, n'a pas fait de miracle, ni contre l'Uruguay (0-0), ni contre le Venezuela (1-1). Pour l'ancien international Diego Latorre, «les questions psychologiques jouent un rôle très important dans le déroulement d'une rencontre. Cette sélection a dans son système nerveux, un blocage qu'elle ne parvient pas à désactiver».

Un diagnostic partagé par le sélectionneur vénézuélien: «les Argentins sont très talentueux, de grande qualité, mais ils vivent un moment d'angoisse». Autre ancien international, Alberto Marcico estime que les Argentins sont dans une spirale négative après les trois finales perdues. «Le problème, dit-il, est plus psychologique que footballistique».

Il regrette l'absence d'attaquants comme Agüero et Higuain, écartés par Sampaoli. «Le manque de buts, conséquence directe du manque de jeu, est un des grands problèmes de la sélection dans ces éliminatoires. Avant avec Martino et Edgardo Bauza, maintenant avec Sampaoli», remarque le journal Clarín.

Bielsa y croit

Préféré à Higuain comme attaquant de pointe, Icardi a manqué d'efficacité, comme Messi et Dybala. Percutant en début de match avant de sortir sur blessure, Angel Di Maria devrait manquer à l'équipe en octobre. Marcos Acuna (Sporting de Lisbonne), côté gauche, a montré des qualités offensives.

Seule la Bolivie (14 buts) a moins marqué que l'Argentine (16) dans les éliminatoires de la zone Amérique du sud. Loin derrière le Brésil, déjà qualifié depuis mars, qui totalise 38 buts. Heureux en qualifications, malheureux lors de la Coupe du monde 2002 à la tête de l'Argentine (éliminée en phase de groupe), Marcelo Bielsa reste optimiste. «Je suis absolument convaincu que l'Argentine va se qualifier pour le Mondial», a-t-il dit depuis Lille.

«Toutes les conditions sont réunies pour que l'Argentine se qualifie. Elle peut gagner les deux derniers matches. Et sinon, elle passera par le repêchage», estime «Beto» Marcico, qui demande qu'on laisse du temps au nouveau sélectionneur. Mais le temps presse. Sampaoli doit trouver la recette d'urgence, car un Mondial sans Messi n'est pas envisageable dans le monde du football, encore moins pour les 41 millions d'Argentins.

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