Attaque contre l'ONU en Colombie: un policier blessé

  07 Août 2017    Lu: 1052
Attaque contre l'ONU en Colombie: un policier blessé
Un policier a été blessé dimanche dans une attaque contre la mission de l'ONU en Colombie, chargée de superviser le désarmement des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), a annoncé la police.
"Une équipe d'observateurs de la mission des Nations Unies, des membres de la police nationale et des les membres des FARC, qui participaient aux travaux de démantèlement d'une cache d'armes et de munitions, ont été pris dans une embuscade près de Caloto dans le département de Cauca (sud-ouest)", a indiqué l'ONU dans un communiqué.

"Lors de l'attaque, un policier de 31 ans a été blessé. Il a été transporté à Cali et son pronostic est réservé", a indiqué une source policière, précisant que l'attaque avait eu lieu à 08H00 locales (13H00 GMT).

Ils ont été pris pour cible depuis une colline par des dissidents des FARC, selon cette source.

Le commandant de la police de Cauca a lui attribué cette agression à l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), dernière rébellion active du pays avec environ 1.500 combattants, qui participe actuellement à des pourparlers de paix à Quito avec le gouvernement colombien.

L'ELN a nié toute implication dans cette embuscade.

"Des témoins et des autorités autochtones ont remarqué que des brassards (de l'ELN) et des graffitis sont utilisés lors d'actions auxquelles l'#ELN n'a pas pris part", a indiqué l'Armée de libération nationale sur son compte Twitter.

La mission de l'ONU en Colombie a annoncé fin juillet avoir vidé plus de 300 caches d'armes des Farc dans le cadre de la dernière phase du désarmement de cette guérilla, mais a mis en doute son achèvement avant la date prévue du 1er septembre. La mission a précisé que la guérilla avait communiqué des informations sur 779 caches, bien que les rebelles aient déclaré en compter plus de 900.

Selon le gouvernement, quelque 300 membres des Farc ne se reconnaissent pas dans l'accord de paix historique signé avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos et sont entrés en dissidence. Selon le gouvernement, les dissidents ne pourront pas jouir des bénéfices de l'accord de paix et seront considérés comme des délinquants de droit commun.

En plus d'un demi-siècle, le complexe conflit armé colombien a impliqué une trentaine de guérillas, des milices paramilitaires d'extrême droite, officiellement démobilisées depuis 2006, et les forces de l'ordre, faisant au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et 7,1 millions de déplacés.

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