Le fabricant de Munich (sud), propriétaire aussi des marques Mini et Rolls-Royce, a présenté un bilan trimestriel solide, légèrement supérieur aux attentes au niveau des recettes.
Le bénéfice net du champion des véhicules premium s'est étoffé de 13,6% à 2,21 milliards d'avril à juin pour un chiffre d'affaires en hausse de 3% à 25,8 milliards d'euros, grâce à une offensive "sans précédent" et très coûteuse de lancement de nouveaux modèles cette année, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Dans sa division automobile, le bénéfice d'exploitation Ebit, sa mesure de référence, a progressé de 2,8% à quelque 2,23 milliards, faisant mieux que le consensus du marché, ce qui valait à son action de faire partie des plus fortes hausses à la Bourse de Francfort en milieu de journée.
BMW fabrique aussi des motos et fournit des services financiers.
Au lendemain d'un sommet de crise sur l'avenir du diesel organisé sous l'égide du gouvernement à Berlin, le groupe a fortement insisté jeudi sur ses progrès dans la technologie électrique.
Après des livraisons de 42.500 unités à fin juin, soit un bond de 80% sur le premier semestre 2016, "nous sommes en bonne voie de livrer pour la première fois plus de 100.000 véhicules électriques cette année", a assuré Harald Krüger, patron de BMW lors d'une conférence de presse.
"Plus de 150.000 de nos voitures électriques circulent déjà sur les routes", a-t-il ajouté, et à terme tous les modèles de la marque seront dotés d'une telle motorisation, a-t-il dit.
Ce développement aidera le groupe à remplir les normes européennes en matière de réduction de dyoxide de carbone (CO2) en 2020 -émis essentiellement par les voitures à essence et très nocif pour la couche d'ozone-, a-t-il dit.
Mais les véhicules diesel continueront aussi à apporter leur contribution, a-t-il ajouté, en référence aux motorisations les plus récentes (Euro 5 et 6). La veille, les constructeurs se sont engagés à réduire les émissions polluantes en adaptant le logiciel de plus de 5 millions de véhicules diesel de ces deux catégories.
Le but était avant tout d'éviter les interdictions du diesel, qui menacent dans certaines grandes villes. "Je ne vois vraiment pas l’intérêt des interdictions de circulation. On peut trouver des solutions plus intelligentes", a lâché le patron de BMW à cet égard.
Pour l'ensemble de 2017, la firme munichoise s'est dite confiante d'atteindre son objectif d'une légère hausse de son bénéfice imposable et de ses livraisons, malgré un "environnement mondial toujours volatil au niveau politique et économique".
BMW avait été la cible, parmi d'autres constructeurs, de la rhétorique protectionniste du président américain Donald Trump.
Et la sortie du Royaume Uni de l'Union européenne, en cours de négociations, jette aussi une ombre sur ses activités outre-manche. Cela n'a pas empêché BMW de décider récemment de construire une version électrique de la Mini dans son usine d'Oxford, et sans avoir exigé le moindre "compromis" de Londres, a fait savoir le chef du groupe.
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