10% de marge semestrielle pour Mercedes
Mercedes (voitures particulières) affiche une marge de 10% au premier semestre. Sa maison-mère, le groupe Daimler, enregistre un bénéfice net de 5,15 milliard d'euros (part du groupe, +36%) pour 1,57 million de véhicules écoulés (poids-lourds compris, +9%). Le groupe Volkswagen, qui conserve sa première place mondiale avec 5,27 millions d'unités vendues sur six mois, a annoncé la semaine dernière une marge de 7,7% et un résultat net de 6,6 milliards.
Au sein du groupe Volkswagen, la marque haut de gamme Audi arbore une marge de 8,9%. Portées par leur réputation de qualité, les technologies avancées et une domination incontestée dans le haut de gamme, les voitures allemandes ont une image en béton à l'échelle mondiale.
Les constructeurs germaniques devraient encore produire cette année, rien qu'en Allemagne, 5,6 millions d'unités (hors utilitaires, -2%), dont près de 80% sont exportées. Les constructeurs d'outre-Rhin, au total, ont fabriqué dans le monde 15,8 millions de voitures particulières, dont les deux-tiers hors d'Allemagne dans 22 pays.
Rappel de 5,3 millions de véhicules à gazole
L'industrie auto germanique a toujours pu compter sur le soutien des gouvernements successifs à Berlin, et notamment celui d'Angela Merkel. Elle a dû toutefois lâcher du lest, lors du sommet de l'automobile consacré au diesel mercredi dans la capitale allemande. A l'approche des élections législatives du 24 septembre, la question de la pollution est devenue un sujet de controverse politique outre-Rhin.
L'industrie auto s'est du coup engagée à rappeler 5,3 millions de véhicules d'ici à la fin 2018, avec l'objectif de réduire de 30% les émissions d'oxydes d'azote (NOx). Le chiffre comprend toutefois les 2,5 millions de véhicules déjà rappelés par le groupe Volkswagen, suite au "Dieselgate". Volkswagen, Daimler et BMW dépenseront au minimum 500 millions d'euros pour mettre à jour les logiciels des moteurs de leurs voitures à gazole, a annoncé la fédération automobile VDA.
Les fabricants allemands veulent en effet sauver le diesel, qui représentait en juillet 45% des immatriculations de voitures neuves outre-Rhin. Les constructeurs ont en effet lourdement investi ces dernières années dans ces moteurs pour répondre aux exigences de Bruxelles, qui a imposé une réduction des émissions de CO2 d'ici à 2021 à 95 grammes au kilomètre dans l'Union européenne. Or, les diesels consomment 20% de moins que les modèles à essence en moyenne et rejettent donc proportionnellement moins de CO2, lequel n'est pas un polluant local mais un gaz à effet de serre. Le paradoxe du diesel est qu'il est utile pour limiter le réchauffement climatique, mais qu'il émet davantage d'oxyde d'azote, nuisible à la santé!
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