Des moments difficiles
Après des mois de thérapie et de soutien psychologique, le jeune Américain de 10 ans aujourd'hui a traversé des moments difficiles pendant les 18 premiers mois, dont des traitements agressifs contre de nombreux rejets des greffes et de longs efforts pour l'aider à apprendre à se servir de ses nouvelles mains, écrivent les auteurs de ce rapport médical. A l'issue de cette période, il était toutefois capable d'écrire, de s'alimenter et de s'habiller seul.
Clés d'une réussite
"Notre étude montre qu'une transplantation des mains est possible quand elle est soigneusement préparée et soutenue par une équipe de chirurgiens, de spécialistes des greffes, de thérapeutes professionnels, de psychologues et de travailleurs sociaux", explique Sandra Amaral, de l'hôpital pour enfants de Philadelphie, dans l'est des Etats-Unis, où l'opération a eu lieu.
Début d'indépendance
"Dix-huit mois après la greffe, l'enfant est plus indépendant et capable de conduire ses activités quotidiennes et continue à faire des progrès pour se servir de ses mains avec l'aide de thérapeutes et un soutien psychosocial", ajoute-t-elle. "Alors que les résultats concernant le fonctionnement des mains greffées sont positifs et améliorent l'indépendance de mouvement du garçon, cette greffe a été très contraignante pour l'enfant et sa famille", relève-t-elle.
Amputé dès l'enfance
Amputé des mains et des pieds dans sa petite enfance à la suite d'une grave infection, le petit Zion avait déjà dû subir une greffe de rein il y a plusieurs années et prenait déjà des médicaments anti-rejet. Dans les jours ayant suivi la greffe des mains, il a pu bouger ses doigts. Grâce à la repousse des nerfs, l'enfant a pu, six mois après, contracter les muscles des mains et sentir au toucher. C'est alors qu'il a pu se nourrir seul et saisir un stylo pour écrire. Huit mois plus tard, il pouvait utiliser des ciseaux et des crayons. Un an après la greffe, il a pu saisir une batte de baseball à deux mains.
Huit rejets des mains
Mais il a également subi huit rejets des mains, dont de graves épisodes aux quatrième et septième mois, qui ont tous étaient inversés avec des immuno-suppresseurs. Selon les chercheurs, davantage de données sont nécessaires pour améliorer ce type de transplantations chez les enfants. La première greffe des mains et des avant-bras a eu lieu en janvier 2000 à Lyon, en France, sur un homme de 33 ans.
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