Le maire local s’est exprimé sur cette tragédie : “Elle a survécu durant sept heures après la morsure mais est morte parce que le traitement médical a tardé”. Le traitement médical a en effet tardé car la famille de la victime a d’abord décidé de l’amenée voir un chaman local, là encore, une réaction tout à fait traditionnelle. Tulasi Shahi est donc arrivée trop tard à l’hôpital pour recevoir des soins qui l’auraient peut-être sauvée.
Le rituel de l’exil menstruel, vieux de plusieurs siècles, n’en est malheureusement pas à sa première victime et l’on ne peut que déplorer ces traditions qui positionnent la femme comme le membre impur d'une famille. En effet durant leurs règles, les Népalaises “n'ont alors plus le droit de toucher la nourriture destinée aux autres, ainsi que les icônes religieuses, le bétail ou les hommes”.
Fin 2016, deux femmes sont décédées à cause de cette tradition hindou. L’une d’elle est morte d'asphyxie après avoir inhalé trop de fumée d'un feu qu'elle avait fait pour se chauffer, seule dans la hutte. Les défenseurs des droits de l'Homme déplorent cette situation. La pratique du "chhaupadi" est d’ailleurs censée être interdite depuis des décennies mais l'injonction n’est pas du tout appliquée dans les petits village de l’Ouest du pays. Le Parlement népalais compte légiférer en administrant des peines de prison pour toute personne qui forcerait une femme à se conformer à cette pratique.
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