Face à Facebook et Google, les médias américains veulent s'unir

Pour l'heure, les éditeurs de presse pâtissent d'un rapport de force déséquilibré, estiment-ils, en faveur des deux géants d'internet.
"Google et Facebook dominent la circulation de l'information en ligne et consomment l'essentiel des revenus publicitaires", fait valoir la News Media Alliance.
"Du fait de ce duopole numérique", regrette l'organisation professionnelle, "les éditeurs sont contraints de livrer leurs contenus et de respecter les règles (établies par le +duopole+, NDLR) relatives à la manière dont l'information est publiée, hiérarchisée et monétisée".
"Ces règles ont fait de l'information une marchandise et permis la montée des fausses informations (fake news, NDLR), qu'il est souvent difficile de différencier des informations vérifiées", regrette l'Alliance.
Selon une étude de l'organisation indépendante Pew Research Center, publiée en juillet 2016, 38% des adultes américains s'informent régulièrement en ligne, une proportion qui passe à 50% pour les 18-29 ans.
Une autre étude du Pew Research Center, publiée en mai 2016, avait révélé que 44% des adultes américains s'informaient sur Facebook, de très loin le premier réseau social cité par les personnes sondées (Twitter deuxième avec 9%).
"Nous avons besoin d'une juste répartition des revenus publicitaires", a plaidé lundi le PDG de l'organisation, David Chavern, lors d'un entretien à la chaîne d'information financière CNBC.
"Le journalisme de qualité est essentiel à une société démocratique et central dans la société civile", explique David Chavern, cité dans le communiqué publié lundi.
"Pour s'assurer que ce journalisme a un avenir", ajoute-t-il, "les organisations qui le financent doivent être en mesure de négocier collectivement avec les plateformes numériques qui contrôlent la distribution et l'accès à l'audience dans l'ère numérique".