Selon l'idée généralement répandue, le yoga est un exercice physique parfait pour toute personne désireuse de soulager quelque peu ses douleurs physiques. Pourtant, d'après une récente étude menée par des chercheurs de l'Université de Sydney et intitulée "Yoga more risky for causing musculoskeletal pain than you might think", la pratique du yoga pourrait, en réalité, causer plus de tort que de bien.
D'après les résultats démontrés par cette étude menée sur pas moins de 350 yogis, plus de 10% d'entre eux ont affirmé ressentir de nouvelles douleurs musculo-squelettiques - principalement dans les bras - depuis qu'ils pratiquaient ce sport; de même les chercheurs ont-ils constaté que 21% des anciennes blessures étaient exacerbées après une pratique régulière du yoga.
"Le yoga est sans doute un peu plus dangereux qu'on ne le pensait auparavant", a déclaré le professeur Evangelos Pappas, le chercheur principal de cette étude. En effet, plus de 13% des participants qui ressentaient une nouvelle douleur depuis les débuts de leur pratique du yoga se sont principalement plaints d'une douleur aux épaules, aux coudes, aux poignets ou aux mains, ce qui ne serait pas tellement surprenant. Selon le professeur Pappas, les membres supérieurs de notre corps ne seraient effectivement pas conçus pour supporter autant de poids.
Cependant, 74% des yogis participants à cette étude ont également affirmé que certaines anciennes douleurs avaient été considérablement soulagées par une pratique régulière du yoga. Selon le Pr. Pappas, il est donc surtout nécessaire non pas de ne plus pratiquer ce sport, mais de ne pas en sous-estimer les risques. Enfin, il serait primordial, selon lui, de connaître ces risques afin de ne pas recommander le yoga à une personne qui ferait mieux de ne pas en faire.
"Ces résultats peuvent être utiles pour les cliniciens et les individus pour comparer les risques du yoga à d'autres exercices, ce qui leur permettrait dès lors de prendre des décisions éclairées sur les types d'activités les mieux adaptés à leurs besoins ou aux besoins de leurs patients", a ainsi déclaré le Pr. Pappas.
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