Or, les hauts dirigeants du groupe ont récemment adopté une nouvelle doctrine du mouvement djihadiste, qui met au ban tous les réseaux sociaux sous prétexte qu'ils facilitent à l'ennemi la tâche consistant à intercepter les déplacements de ses combattants, notamment en Europe et en Amérique du Nord.
La nouvelle donne aura-t-elle des répercussions sur la cohésion du groupe et ne restreindra-t-elle pas à la longue sa marge de manœuvres? Rhiannon Smith, PDG des portails Eye on ISIS in Libya et Libya-Analysis, y voit là un signe clair que le groupe terroriste s'affaiblit progressivement et perd son influence à l'échelle internationale.
«Le fait que le groupe met au ban les réseaux sociaux, leur moyen de propagande principale, permet d'affirmer que le groupe s'est affaibli considérablement et est forcé de changer de tactique de façon radicale. (…) En fait, les djihadistes sont au pied du mur: ils ont perdu des territoires conquis, ainsi que la possibilité de recruter de nouveaux combattants dans leurs rangs. (…) Tout cela laisse à penser que Daech tend à devenir une organisation fermée, qui prépare des attentats partout dans le monde sans investir directement les territoires et sans se faire passer pour une structure étatique», a indiqué l'analyste.
D'après lui, les pays luttant contre le terrorisme devraient profiter de cette occasion afin d'anéantir le groupe djihadiste:
«À mon avis, la cyber-activité des pays occidentaux visant à contrer la propagation de contenus extrémistes revêt une importance capitale. Moins le groupe possède de moyens de communication, plus ses membres ont de difficultés à coordonner leurs actions», conclut-il.
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