Syrie: l'ONU note quelques progrès dans la destruction des installations d'armes chimiques
Elle a toutefois mis en garde le Conseil de sécurité face aux "conséquences délétères sur la confiance de la communauté internationale en ses instruments de non-prolifération" de l'emploi injustifiable d'armes chimiques en Syrie.
S'agissant de la destruction des trois dernières installations de fabrication d'armes chimiques déclarées par la Syrie, Mme Nakamitsu a indiqué que, le 6 juin, le hangar restant avait été détruit. En revanche, il reste impossible pour des raisons de sécurité d'accéder aux deux installations de surface restantes, a-t-elle précisé.
Les questions relatives à la déclaration de la Syrie restent elles aussi en suspens. Il existe certes un projet pour une quatrième session de consultations de haut niveau, mais aucune date n'a été fixée. Les dernières consultations de ce type remontent à juin 2016.
Le Secrétaire général de l'ONU continue de demander une telle consultation et estime que le règlement des questions en suspens relatives à la déclaration de la Syrie est essentiel car la communauté internationale doit avoir l'assurance que le programme d'armes chimiques de la Syrie a été complètement éliminé.
Concernant l'incident qui aurait eu lieu à Khan Cheïkhoun le 4 avril 2017, la mission d'établissement des faits de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est récemment rendue à Damas et le déploiement d'une équipe sur les lieux de l'incident est toujours prévu. Toutefois, il ne pourra avoir lieu que si les conditions de sécurités sont satisfaites, a précisé la Haut-Représentante. On ne peut donc dire quand l'équipe pourra donner ses conclusions sur l'incident.
Mme Nakamitsu a par ailleurs précisé qu'avec la récente nomination de Mme Judy Cheng-Hopkins, le groupe dirigeant du Mécanisme d'enquête conjoint OIAC-ONU était désormais au complet.