Selon son avocat Marc Kasowitz, le président est "satisfait" que l'ancien chef du FBI ait "finalement confirmé publiquement ses informations privées qui disaient que le président ne faisait pas l'objet d'une enquête en lien avec une investigation sur la Russie". "Le président se sent complètement et totalement conforté", précise-t-il mercredi.
Le milliardaire semble ainsi interpréter le témoignage de Comey en sa faveur, alors que celui-ci pourrait en réalité faire peser sur le président des soupçons d'entrave à la justice dans le cadre de ce même dossier russe.
James Comey confirme en effet dans son témoignage écrit que Donald Trump lui a, alors qu'il était directeur du FBI, demandé d'abandonner l'enquête sur Michael Flynn, son ex-conseiller suspecté d'être mêlé aux ingérences russes dans la présidentielle 2016.
A propos d'une rencontre dans le Bureau ovale, le 14 février, Comey écrit: "Flynn avait démissionné la veille. Le président a commencé par dire que Flynn n'avait rien fait de mal en parlant avec les Russes, mais qu'il avait dû s'en séparer parce qu'il avait trompé le vice-président. (...) Et puis il a dit 'J'espère que vous pourrez trouver une façon d'abandonner cela, de lâcher Flynn. C'est un homme bien'. (...) J'ai compris que le président nous demandait d'abandonner toute enquête sur Flynn en rapport avec les fausses déclarations sur ses conversations avec l'ambassadeur russe en décembre."
Dans le même document, l'ex-directeur du FBI décrit un appel téléphonique de Trump, le 30 mars: "Il a décrit l'enquête sur la Russie comme 'un nuage' qui l'empêchait d'agir pour le pays. Il a dit qu'il n'avait rien à voir avec la Russie, n'avait rien eu à voir avec des prostituées en Russie et avait toujours présumé qu'il était enregistré quand il se trouvait en Russie". "Le président a ajouté que si certains de ses proches 'satellites' avaient fait quelque chose de mal, ce serait bien de le découvrir, mais qu'il n'avait rien fait de mal et qu'il espérait que je trouve une façon de dire que nous n'enquêtions pas sur lui", explique encore Comey.
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