Au cours d'une courte cérémonie, le maire travailliste de la capitale, Sadiq Khan, s'est présenté en "Britannique musulman patriote" et a dénoncé "l'idéologie perverse" des terroristes, parlant d'"actes répugnants". "Nous ne laisserons personne, pas même Donald Trump, diviser nos communautés", a déclaré l'élu à la BBC.
Sur Twitter le président américain avait accusé Sadiq Khan de prendre le terrorisme à la légère, avant de réitérer ses critiques lundi. Il a par ailleurs continué d'invoquer l'attentat de Londres pour défendre sa volonté de bloquer l'entrée des Etats-Unis aux ressortissants de certains pays musulmans, attisant les tensions avec le Royaume-uni.
Samedi soir, trois assaillants ont percuté des piétons à bord d'une camionnette blanche en fonçant dans la foule sur le London Bridge, avant d'abandonner leur véhicule et d'attaquer les passants à l'aide de couteaux dans le quartier voisin de Borough Market.
L'attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat Islamique. Parmi les sept morts figurent un Français et une Canadienne, et 36 blessés étaient toujours hospitalisés lundi soir, dont 18 dans un état critique.
- 10 suspects libérés -
La police britannique a révélé lundi l'identité de deux des trois auteurs de l'attentat: Khuram Shazad Butt, 27 ans, un Britannique né au Pakistan connu des services de police, et Rachid Redouane, 30 ans, qui se présentait comme un binational marocain et libyen.
Le commandant de l'unité antiterroriste Mark Rowley a précisé que le troisième complice était encore en cours d'identification.
Khuram Butt était connu des services de police et de renseignement, qui n'avaient toutefois pas d'éléments laissant penser qu'il préparait un attentat. Rachid Redouane, quant à lui, n'était pas connu de ces services. Tous deux sont originaires de Barking, dans l'est de Londres, selon le communiqué.
Lundi soir, les dix personnes encore détenues dans le cadre de l'enquête ont été relâchées.
Ces quatre hommes et ces six femmes avaient été arrêtés dimanche à Barking. Deux autres personnes avaient déjà été libérées sans encourir de poursuites.
Dans ce quartier multi-ethnique, les habitants tentaient de comprendre comment des terroristes pouvaient se trouver parmi leur voisins.
"Ca fait très peur", a témoigné à l'AFP Sonam Chamdal, 21 ans, effrayée aussi par les opérations de police effectuées "bien près de chez (elle)".
Ce quartier, "tranquille et calme" selon des habitants interrogés, compte une forte communauté pakistanaise.
Mark Rowley a rappelé que 500 enquêtes antiterroristes concernant 3.000 personnes restaient "actives" au Royaume-Uni et que cinq attentats avaient été déjoués depuis l'attaque perpétrée à Westminster le 22 mars, qui avait fait cinq morts. Un autre attentat, dans lequel 22 personnes avaient péri, avait visé Manchester le 22 mai.
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