Le Canada, favori, a d'abord confirmé sa supériorité sur la glace, surtout à partir du deuxième tiers-temps. Deux de ses lancers ont fini sur les poteaux et les Suédois semblaient au bord de la rupture lorsqu'ils ont ouvert la marque presque involontairement. Alors que son équipe était en infériorité numérique après une pénalité, le défenseur Victor Hedman a envoyé un palet totalement anodin, même pas un tir, vers la cage canadienne. La «rondelle» est passée devant deux joueurs suédois et a fini entre les jambes du gardien Calvin Pickard.
Les Nord-Américains ont surmonté cette énorme bourde et ont égalisé dès le début de la dernière période sur un rebond exploité par Ryan O'Reilly. La prolongation n'a rien donné et dans la séance des face-à-face, c'est Nicklas Backstrom et Oliver Ekman-Larsson qui ont marqué les buts décisifs. Cette vidéo mise en ligne sur le compte Twittter de la Fédération internationale de hockey sur glace montre l'arrêt décisif qui donne la victoire à la Suède.
Les Canadiens étaient d'autant plus favoris qu'ils ont remporté samedi une demi-finale somptueuse contre la Russie (4-2). Si la sélection à la feuille d'érable n'était pas la meilleure possible - notamment parce que les play-offs (la phase finale) sont en cours en NHL (le championnat nord-américain) - elle alignait uniquement des joueurs de ce championnat considéré comme le meilleur du monde.
Le sacre suédois n'est cependant pas une immense surprise. Grande nation de hockey, la Suède en est à son dixième titre mondial, le précédent remontant à 2013. Elle a largement exporté ses talents en NHL. En finale, 19 de ses 22 joueurs appartenaient à des équipes NHL, dont la jeune star William Nylander (Toronto), 21 ans, et l'excellent gardien Henrik Lundqvist (New York Rangers), un vétéran de 35 ans, décisif dans les face-à-face finaux.
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