Bonne recette
Des barbelés en défense, de l'adresse à trois points, et des actions assassines à des moments cruciaux: les Turcs de l'entraîneur Zelimir Obradovic (nonuple vainqueur de l'épreuve) ont trouvé la recette pour gagner, la même qui a fait le succès des Grecs triples lauréats de l'épreuve (1997, 2012 et 2013).
Leçons du passé
La leçon de la finale perdue en 2016 contre le CSKA Moscou, après une prolongation étouffante (101-96), a donc été retenue. Sur les douze nouveaux champions d'Europe, neuf avaient connu l'amer goût de la défaite à Berlin. Parmi eux, l'intérieur américain Ekpe Udoh, désigné MVP du Final Four, avec une nouvelle ligne de statistiques complète (10 points, 9 rebonds, 4 passes décisives, 5 contres).
Maîtrise
Déjà dominateur en demi-finale contre le Real Madrid (84-75), Fenerbahçe a reproduit une performance pleine de maîtrise contre l'Olympiakos, qui avait éliminé de son côté le champion sortant (82-78). Les Jaune et Bleu ont récité leur basket, un alliage de talent offensif et d'efficacité défensive, jusqu'à écoeurer physiquement leurs adversaires.
Raquette cadenassée
Les Grecs ont d'abord répondu avec leur style rugueux, en cadenassant la raquette. A la mi-temps, l'écart n'était que de cinq points (39-34), et laissait présager une seconde période pleine de suspense. Cela n'a pas été le cas. Il y a d'abord eu cette banderille à trois points de l'Italien Luigi Datome, à la conclusion d'un 8-0, pour reléguer Le Pirée à plus de dix points pour la première fois du match (57-44, 28e). Puis ces deux "blocks" en 30 secondes d'Ekpe Udoh, le meilleur contreur du Continent, en fin du 3e quart alors que les Grecs jetaient toutes leurs forces pour revenir.
Victoire sans contestation
L'Olympiakos a déjà renversé des montagnes à ce niveau-là: ils avaient bien remonté 19 points en 12 minutes pour coiffer le CSKA au poteau en 2012. Mais cette fois-ci, la réussite les a fuis, à l'image de cette tentative longue distance de Vassilis Spanoulis, qui a longtemps hésité avant de se refuser au panier... Le meneur grec n'avait jusque-là perdu qu'une seule de ses neuf rencontres en Final Four. La seconde ne souffrira d'aucune contestation.
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