Depuis qu’il a pris le pouvoir en 2014, le gouvernement militaire a déjà bloqué environ 7 000 sites internet considérés comme lèse-majesté, mais il se heurte à un problème en ce qui concerne Facebook ainsi que pour les sites internet accueillis par des serveurs basés hors de Thaïlande.
Pour Facebook, les autorités thaïlandaises ne peuvent bloquer que l’ensemble du système, mais elles ne peuvent pas bloquer sélectivement certaines pages. Or, elles savent que l’opinion réagirait immédiatement si Facebook était désactivé. Donc, la solution choisie a été d’écrire à Mark Zuckerberg.
Réponse de Facebook
Le réseau social n’a pas tout de suite obtempéré et bloqué les 600 pages désignées. Mais il y a eu quand même une réaction. Facebook a envoyé un message à l’historien thaïlandais exilé à Paris Somsak Jeamteerasakul. Ce message l’informait qu’un jugement d’un tribunal thaïlandais déclarait crime de lèse-majesté une vidéo qu’il avait postée sur Facebook. Et l’accès à la vidéo a ensuite été bloqué par Facebook.
L’historien Somsak Jeamteerasakul et sa page Facebook sont tout particulièrement dans le collimateur de la junte thaïlandaise. Les militaires ont interdit à tous les Thaïlandais de communiquer avec lui par Internet, ou même de simplement le suivre sur Facebook, lui, ainsi qu’un autre universitaire qui vit au Japon et le journaliste britannique Andrew MacGregor Marshall.
Cette interdiction n’est pas à prendre à la légère. La semaine dernière, trois Thaïlandais ont été arrêtés pour avoir partagé des commentaires du Facebook de Somsak. Ces trois personnes ont été détenues au secret dans un camp militaire et elles risquent maintenant de longues peines de prison.
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