Les termes utilisés par Tusk dans cette lettre adressée aux chefs d`Etat et de gouvernement de l`UE, donnent l`impression que Bruxelles s`apprête à marchander avec la Turquie.
"Un accord avec la Turquie, avec "des concessions" pour la convaincre, notamment une "libéralisation" des visas pour les Turcs, "n`a de sens que s`il réduit effectivement le flux de migrants", a souligné le président du Conseil européen.
L`instauration d`une zone sécurisée proposée par la Turquie depuis le début de la crise syrienne, sera également abordée lors du sommet. Précisant que la situation dans la région était très complexe, Tusk a donné en exemple la réticence de la Russie à la "zone sécurisée" alors qu`elle mène une activité militaire dans la région.
"Nul doute, notre coopération avec la région est inévitable mais ce sera un long chemin" a-t-il estimé, tout en avertissant que le flux migratoire ralentissant en hiver pourrait reprendre avec le printemps.
Entre-temps, une délégation européenne est en visite à Ankara concernant la crise des migrants.
Le plan d`action élaboré par cette délégation concernant les réfugiés est évalué avec les dirigeants turcs. Proposant une coopération et une aide financière à la Turquie, l`UE liste dans son texte les demandes initiales de la Turquie telles que "l`amélioration des conditions de vie des migrants syriens, la multiplication des contrôles aux frontières, l`accueil à nouveau des migrants passant en Europe par des voies illégales, ainsi que l`extradition de ceux n`ayant pas le droit d`asile".
Le plan d`action prévoit également une aide financière d`un milliard d`euro pour la période 2015-2016 à la Turquie pour les services qu`elle assure aux migrants.
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