La Juventus se qualifie pour la finale

  10 Mai 2017    Lu: 2035
La Juventus se qualifie pour la finale
Après une nouvelle victoire devant son public (2-1), la Juventus s'est qualifiée pour la finale de la Champions League face à Monaco.
La mission était bel et bien impossible : l'implacable Juventus a confirmé sa supériorité sur Monaco (2-1) en s'imposant mardi à Turin comme à l'aller (2-0), et attend le Real Madrid en finale.

Le théorème de la Juve s'est vérifié: la «Vieille Dame» s'impose pour la douzième fois sur douze contre un club français. La génération Buffon tentera de décrocher une troisième coupe aux grandes oreilles, sans doute contre l'équipe du meneur de jeu avec qui elle a perdu les finales 1997 et 1998, Zinédine Zidane, qui doit confirmer mercredi sa victoire 3-0 de l'aller sur l'Atletico.

Cet échec ne gâte pas trop la superbe saison de Monaco, qui devrait être couronnée d'un titre de champion dans cinq ou huit jours. Mais tout va encore mieux pour la Juve, en course pour un triplé historique.

Les incisions de Paulo Dybala dans la défense monégasque ont éclipsé celles de Kylian Mbappé, pourtant intéressant mardi et auteur de son 6e but en C1 (69e). Dani Alvès, auteur de deux passes décisives à l'aller, a récidivé pour le premier but de Mario Mandzukic (33e) et a lui-même marqué de volée (44e).

Et quand Monaco a tenté de maintenir éveillé son rêve, c'est la défense turinoise qui a brillé, à l'image de cet audacieux sauvetage de Giorgio Chiellini devant Falcao et face à sa ligne (42e), que le N.3 a presque fêté comme un but, félicité par Gianluigi Buffon.

Buffon peut y croire

Le gardien de 39 ans peut toujours rêver d'aller enfin chercher le 3 juin à Cardiff cette satanée coupe aux grandes oreilles, qu'il a frôlée deux fois (2003, 2015). Après son superbe match aller, «Gigi» a encore sorti une belle parade, face à Mbappé (76e).

Monaco a pourtant essayé, avec une équipe surprise sans Fabinho ni Thomas Lemar au départ, partie comme attendu pied au plancher. Mbappé a débordé dès la première minute, obtenant un corner, et même frappé le poteau (5e) sur un ballon détourné, mais il était hors-jeu.

La Juve a vite perdu Sami Khedira, sorti en se tenant la cuisse (10e), mais il a été remplacé par Claudio Marchisio, international italien, ce qui en dit long sur le banc de Massimiliano Allegri.

Puis la loi du plus fort s'est imposée, appliquée par Mario Mandzukic, venu battre en deux temps son gardien en équipe de Croatie, Danijel Subasic, sur une action partie d'une relance rapide de Buffon, une remontée de Dybala et un centre de Dani Alvès.

La menace planait depuis un moment sur l'ASM. Gonzalo Higuain avait mal dosé un lob (22e), «Suba» avait réussi une parade magnifique en tête-à-tête avec le buteur argentin (25e), et Andrea Raggi s'était jeté dans les pieds de Miralem Pjanic (28e).

Alves enfonce le clou

Ensuite l'arrière-ailier brésilien a enfoncé lui-même le dernier clou en reprenant de volée un ballon repoussé des deux poings par le goal croate (44e), juste avant la pause.

En seconde période, la Juve a cherché à rendre la leçon plus magistrale encore. Juan Cuadrado, entré à la place de Dybala, a eu une balle de 3-0 contrée par un tacle de Jemerson.

C'eût été cruel pour Monaco, qui pourra sécher ses larmes en remportant la L1 et en se remémorant qu'il a voyagé du 3e tour préliminaire au dernier carré. Le but de Mbappé a mis un peu de baume à l'ASM.

Il a fallu du baume aussi pour la cuisse d'Higuain, que Kamil Glik n'a pas vraiment évitée (72e), un mauvais geste qui lui a valu d'être hué par le stade, ulcéré par son statut d'ex-capitaine du Torino, le rival.

Il y a eu aussi de beaux gestes. Mario Mandzukic, en défendant devant sa propre surface comme un acharné à 4-0 sur l'ensemble des deux matches, a illustré une des nombreuses vertus de cette Juve, qui n'a concédé qu'un but depuis le début de la phase à élimination directe, celui de Mbappé. Le club de Madrid qui lui disputera la coupe est prévenu.

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