Le congrès du Conseil islamique sera à Istanbul

  29 Avril 2017    Lu: 1502
Le congrès du Conseil islamique sera à Istanbul
Refusé à Zurich, la conférence sur la paix du Conseil central islamique suisse se tiendra finalement en Turquie.
Le Conseil central islamique suisse (CCIS) va finalement organiser sa conférence sur la paix à Istanbul après s'être vu refuser l'usage de locaux à Zurich. La manifestation se déroulera comme prévu les 6 et 7 mai et sera retransmise en direct sur internet.

Le CCIS a annoncé sa décision vendredi à Zurich. Il voulait initialement organiser la conférence «Longing for peace» («Désir de paix») dans le salles du World Trade Center (WTC) à Zurich. Parmi les invités de la conférence figure notamment Mohammed al-Awadhi, du Koweït, considéré par certains comme un prédicateur d'un islam radical.

Le propriétaire des locaux, la caisse de pensions BVK, a cependant fait savoir qu'elle n'autoriserait pas la manifestation dans ses murs. Sa décision a été prise après une analyse détaillée de la situation, avait indiqué lundi la BVK.

«Plan B»

Le CCIS avait rétorqué qu'il dispose d'un contrat valable et qu'il se réservait le droit de demander une mesure judiciaire superprovisoire. Il précisait aussi qu'il disposait d'un «plan B» pour organiser sa conférence.

Dimanche déjà, le conseiller d'Etat zurichois Mario Fehr, chef du département cantonal de la sécurité avait déclaré qu'il aurait un oeil sur la manifestation et que son département était en contact avec les autorités fédérales.

Vendredi sur les ondes de Radio 1, Mario Fehr s'est dit soulagé que la conférence organisée par le CCIS se déroule en Turquie. «Le mieux serait qu'il n'ait pas lieu du tout», a-t-il ajouté. Le fait que le congrès soit diffusé en direct sur internet ne gêne pas le conseiller d'Etat.

Enquête ouverte

Le CCIS est dans le collimateur de la justice suisse. En novembre dernier, le procureur général de la Confédération Michael Lauber a ouvert une enquête sur ses dirigeants, le président Nicolas Blancho et le porte-parole Qaasim Illi. Il souhaite les inculper et ainsi déterminer sa marge de manoeuvre pour lutter contre la propagande islamiste.

Les deux dirigeants doivent répondre de la publication en novembre 2015 d'un film tourné en Syrie. Le Ministère public de la Confédération veut savoir «jusqu'où va la liberté d'expression et à partir de quel moment il s'agit de propagande pour une organisation terroriste répréhensible», avait expliqué M. Lauber.

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