L'UE veut détendre les liens avec la Turquie
La réunion prévue à Malte entre les ministres des Affaires étrangères européens et leur homologue turc Mevlut Cavusoglu a pour principal objectif d'apaiser les tensions après les invectives qui ont marqué la campagne référendaire turque, pendant laquelle Recep Tayyip Erdogan a notamment comparé certains gouvernements européens, dont l'Allemagne, aux nazis.
Mais en dépit de la colère suscitée par ces outrances et d'appels à la suspension du processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), cette dernière a besoin de maintenir la coopération avec Ankara, qui reste un allié au sein de l'Otan et détient la clé du contrôle des flux de migrants et réfugiés en provenance du Proche-Orient.
La candidature de la Turquie, lancée officiellement en 2005, est dans les faits au point mort en raison, notamment, des obstacles politiques posés par la situation de Chypre et de la résistance exprimée par de nombreux pays à l'adhésion d'un pays majoritairement musulman de 80 millions d'habitants, bien avant les récents évènements.