Colombie: cinq étrangers retenus par de présumés dissidents des Farc

  24 Avril 2017    Lu: 809
Colombie: cinq étrangers retenus par de présumés dissidents des Farc
Cinq étrangers ont été retenus par des présumés dissidents des Farc pendant près de trois jours en Colombie alors qu'ils descendaient un torrent en kayak dans la région amazonienne du sud-est du pays, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

"Les touristes étrangers, trois Américains, un Français et un Espagnol, pratiquaient des sports extrêmes dans le torrent de Jirijirimo, affluent de l'Apaporis", près de Pacoa, lorsqu'ils ont disparu, a précisé la police colombienne dans un communiqué.

La police et l'armée ont localisé les sportifs samedi après-midi dans une réserve indigène proche après qu'ils aient été libérés par un groupe d'hommes armés se présentant comme des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), principale guérilla du pays en cours de désarmement suite à l'accord de paix signé en novembre avec le gouvernement.

Le kayakiste français, Jules Domine, qui faisait partie du groupe, a déclaré dimanche à la chaine RCN, que des "hommes armés" les avaient "invités environ trois jours dans leur camp pendant qu'ils vérifiaient les identités" des cinq sportifs, qui se trouvaient dans cette région depuis environ deux semaines.

"Ils se sont présentés comme des dissidents de la guérilla", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait apparemment d'"un très petit groupe, très isolé y qui n'avait pas un pouvoir d'action très fort".

Les hommes armés ont ensuite relâché les kayakistes "à la seule condition de laisser les GPS et les équipements électroniques parce que cela les aurait mis en danger de détection", a ajouté le Français, qui a, selon la police, été transféré avec ses quatre compagnons à Bogota.

RCN a identifié les quatre autres sportifs comme étant les Américains Ben Stookesberry, Chris Korbulic, Jessie Rice et l'Espagnol Aniol Serrasolses.

L'ambassade américaine a exprimé son "soulagement" suite à leur libération, ainsi que ses "profonds remerciements" au gouvernement colombien et aux forces de l'ordre pour leur appui, selon un communiqué diffusé dimanche. Contactée par l'AFP, l'ambassade de France a jugé l'"affaire réglée".

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