Le plus gros fonds de pension du monde perd 60 milliards d`euros en Bourse

  01 Décembre 2015    Lu: 865
Le plus gros fonds de pension du monde perd 60 milliards d`euros en Bourse
Les récentes turbulences boursières ont occasionné des pertes de 7.890 milliards de yens au deuxième trimestre de l`exercice 2015-2016. Une mésaventure qui soulève des questions sur la stratégie du GPIF, qui gère la partie publique des retraites des salariés nippons.
Le fonds de pension du gouvernement japonais (GPIF), le plus important du monde devant celui de la Norvège, a annoncé avoir perdu près de 60 milliards d`euros en trois mois, heurté par le plongeon des marchés cet été.

Mille milliards d`euros

Ce fonds, dont les actifs pèsent un peu plus de 135.000 milliards de yens (quelque 1.000 milliards d`euros), a décidé l`an dernier de doubler progressivement la part des actions dans son portefeuille, de 25% à 50%, au détriment des obligations, moins risquées mais moins lucratives.

Les récentes turbulences boursières, provoquées par une vague d`inquiétude liée au ralentissement chinois, lui ont cependant occasionné des pertes de 7.890 milliards de yens au deuxième trimestre de l`exercice 2015-2016 (juillet-septembre), soit son pire résultat depuis 2008. Une mésaventure qui soulève des questions sur la stratégie du GPIF.

La confiance revient

Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, s`est voulu rassurant lundi, soulignant que les marchés s`étaient désormais redressés. A la Bourse de Tokyo par exemple, l`indice vedette Nikkei, qui avait chuté de 14% entre juillet et septembre, a rebondi d`autant depuis.

Même tonalité du côté des analystes. "Les responsables du fonds vont essuyer des critiques", a commenté pour Bloomberg News Ayako Sera, de Sumitomo Mitsui Trust, tout en mettant en garde contre des jugements hâtifs. "Il est nécessaire de surveiller la situation à long terme".

"Il est impossible d`éviter ce genre de pertes temporaires quand les marchés sont en plein chaos, comme en août et septembre", a renchéri Tomohisa Fujiki, chez BNP Paribas à Tokyo.

Gestion des retraites

Ce changement radical de stratégie du GPIF, qui gère la partie publique des retraites des salariés nippons, vise à lui donner plus de marge de manœuvre financière.

Le Japon affiche une dette colossale (près de 250% du Produit Intérieur Brut), et la situation devrait encore s`aggraver avec le nombre croissant de retraités dans un pays où environ un quart de la population est âgé de 65 ans et plus, une proportion qui devrait atteindre 40% d`ici à 2060.

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