Les arrestations visent l`entourage des deux kamikazes présumés à l`origine de l`attaque la plus meurtrière jamais commise sur le sol turc, mais aussi celui de ces deux personnes arrêtées interpellées mercredi.
"Dans une première enquête, nous avons commencé à démêler le réseau de relations (des deux kamikazes), là nous nous concentrons sur Daech (l`acronyme arabe du groupe Etat islamique) comme principal suspect", a déclaré M. Davutoglu lors d`un entretien accordé à la chaîne de télévision TGRT.
"Notre seconde piste, ce sont ces tweets: certaines personnes ont effectué un travail de préparation avant cet attentat", a-t-il poursuivi.
"Hier et aujourd`hui, nous avons procédé à 10 nouvelles arrestations en suivant ces deux pistes", a ajouté le chef du gouvernement, précisant que les personnes interpellées étaient liées soit à l`EI, soit au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Mercredi, les autorités avaient annoncé l`arrestation de deux personnes soupçonnées de liens avec le PKK et susceptibles d`avoir eu connaissance du double attentat suicide qui a visé des partisans de la cause kurde sur l`esplanade de la gare d`Ankara.
M. Davutoglu avait annoncé lundi que l`EI était le "suspect numéro 1" de l`attentat d`Ankara. Mais il n`a pas exclu catégoriquement une implication du PKK, dont les combattants ont repris les combats contre les forces de sécurité turques depuis la fin juillet.
Depuis deux jours, lui et son gouvernement insistent sur ce dossier parallèle de tweets.
L`hypothèse selon laquelle le PKK serait impliqué dans l`attentat d`Ankara est balayée par la plupart des experts. Ils jugent peu vraisemblables que le mouvement kurde ait visé des partisans de sa cause et relèvent des similitudes avec l`attentat commis le 20 juillet dernier à Suruç, près de la Syrie, attribué par Ankara aux jihadistes.
Selon la presse turque, l`un des deux kamikazes présumés d`Ankara serait le frère de l`auteur de l`attentat commis à Suruç, qui a visé lui aussi des militants prokurdes.
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