L'agence énergétique anticipe désormais une hausse de 1,3 million de barils par jour (mbj) à 97,9 mbj de la consommation mondiale d'or noir, contre une prévision précédente de +1,4 mbj, tout en prévenant dans son rapport mensuel sur le pétrole que sa prévision pourrait "se révéler optimiste".
Elle a expliqué ce ralentissement, observé pour la deuxième année consécutive après le pic de croissance (+2 mbj) de 2015, par une perte d'appétit des pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), notamment les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud.
Bien que l'AIE estime toujours "probable" un resserrement du marché pétrolier cette année, elle a souligné que cette demande moins vigoureuse pourrait influencer l'équilibre de celui-ci, tout comme la hausse de production en provenance des pays n'appartenant pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Ceux-ci devraient pomper 485.000 barils par jour (bj) de plus cette année, à 58,1 mbj, grâce notamment à une forte reprise de l'activité de forage outre-Atlantique, après un déclin de 790.000 bj en 2016.
"La production américaine de brut atteindra 9,5 mbj à la fin de l'année, soit 690.000 bj de plus qu'à la fin 2016", a indiqué le bras énergétique de l'OCDE.
De quoi contrecarrer au moins partiellement les efforts engagés début 2017 par l'Opep et d'autres pays producteurs dont la Russie pour réduire la production afin d'accélérer le rééquilibrage d'un marché surabondant et de stimuler des cours en berne.
En mars, l'offre mondiale a ainsi reculé de 755.000 bj à 95,98 mbj, un niveau qui reste toutefois supérieur de 195.000 bj à celui de l'an dernier à la même période.
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