On est "loin d'un afflux massif", souligne Pascal Brice, le directeur général de l'Ofpra, dans le rapport. Même si l'on rajoute les migrants ayant déposé un dossier en France mais relevant d'un autre pays européen aux termes de la procédure dite "de Dublin" pour l'examen de leur demande, la hausse est de 20% à 97.300 dossiers, selon le ministère de l'Intérieur.
En 2016, le premier pays d'origine des demandeurs (en comptant les mineurs et les réexameens) a été l'Albanie avec 7432 demandes, soit un doublement en un an, et ce bien que le pays soit considéré comme "d'origine sûre", selon l'Ofpra. Viennent ensuite le Soudan (6163 demandes), l'Afghanistan (6126) et la Syrie (6085) et le cas spécifique de Haïti (5355 dossiers), avec une demande concentrée sur la Guyane au point d'engorger les dispositifs.
Soulignant sa "vigilance absolue" sur le terrorisme, l'Ofpra a pour la première fois donné des chiffres des refus de protection ou exclusions au nom d'une "menace grave pour la sureté de l'État", qui ont concerné 15 personnes l'an dernier. Un peu plus de 38% des demandeurs ont obtenu l'asile, "un niveau record" selon l'Ofpra. Le taux est "désormais comparable aux principaux pays d'accueil dans l'UE", souligne Pascal Brice en conclusion du rapport, alors que la France est régulièrement accusée de ne plus être une terre d'accueil pour les réfugiés face à une Allemagne plus généreuse.
Tags: