Les événements de 1918-1920, le génocide de mars

  30 Mars 2017    Lu: 6333
Les événements de 1918-1920, le génocide de mars
Au début du XIXe siècle (après la signature des traités de Gulistan (1813) et de Turkmentchai (1828) sur la répartition des territoires azerbaïdjanais entre l’Iran et la Russie), la Russie tsariste a lancé un plan de construction de «l’Etat arménien» afin de créer une zone tampon sur les anciennes terres azerbaïdjanaises.

Il y a 300 ans, l’empereur russe Pierre 1er disait aux messagers qu’il avait envoyés au Sud : «Il faut les (les Arméniens) attirer à nos terres pour que la Russie ait une base dans le Caucase du Sud». A cette fin, dans la première moitié du XIXe siècle, environ 300 milles Arméniens en provenance d’Iran et de Turquie ont été déplacés vers l’Azerbaïdjan et réinstallés à Irevan (actuellement Erevan), au Haut-Karabagh, au Nakhitchevan, au Zenguezour, à Dereleyez, à Ordoubad, à Vedibasar etc. Cependant, malgré la réinstallation des Arméniens dans les territoires de l’Azerbaïdjan, le nombre des Azerbaïdjanais était supérieur à celui des Arméniens. Par ex : en 1886, seulement 81 villages sur 326 dans le gaza de Zenguezour de la province de Gandja étaient peuplés d’Arméniens. Dans le gaza d’Irevan, les Azerbaïdjanais constituait 66% de la population et les Arméniens ne faisaient que 34 %. Afin de favoriser l’augmentation de la population arménienne dans ces territoires, une politique de nettoyage ethnique était menée contre les Azerbaïdjanais. Des groupes armés arméniens avaient été mis en place avec le soutien militaire de la Russie tsariste. La déportation massive des Azerbaïdjanais de l’Arménie actuelle et du Haut-Karabagh, la violence et les atrocités contre la population civile sous le patronage et l’aide de la Russie au début du XXe siècle, notamment en 1905-1907, avaient pris un nouvel élan. Des centaines de villages avaient été brûlés, la population locale avait été impitoyablement assassinée dans les provinces de Zenguezour, d’Irevan, de Nakhitchevan, d’Ordoubad, de Gazakh de Karabagh de l’Azerbaïdjan.

Les événements de 1918-1920, le génocide de mars

Le dirigeant des bolcheviks de Russie Vladimir Lénine a nommé Stepan Chahoumian commissaire extraordinaire du Caucase et l’a envoyé à Bakou. Sous le prétexte de renverser le gouvernement de Bakou, les bolcheviks avaient créé des conditions favorables pour la mise en œuvre des plans secrets des dachnaks arméniens. Le massacre des Azerbaïdjanais a commencé le 31 mars à Bakou. Comme l'a reconnu Stepan Chahoumian, six mille soldats du Soviet de Bakou et un groupe armé de 3-4 mille personnes du Parti de Dachnaktsoutioun avaient assisté au massacre des Azerbaïdjanais innocents. Lors du massacre de 3 jours, les militants arméniens, soutenus par les bolcheviks, ont attaqué à plusieurs reprises les quartiers des Azerbaïdjanais et ont assassiné toute la population sans distinction d’âge et de sexe. Un Allemand nommé Kulner avait écrit en 1925 sur les événements de Bakou: «Les Arméniens prenaient d’assaut à des quartiers musulmans (Azerbaïdjanais) et tuaient tous les habitants et les perçaient avec leurs baïonnettes. Quelques jours plus tard, les cadavres de 87 Azerbaïdjanais avaient été déterrés d’une fosse. Les corps éventrés, les nez coupés, les organes génitaux mutilés. Les Arméniens n’avaient eu de pitié ni pour les enfants, ni pour les adultes». Au total environ 2 millions d’Azerbaïdjanais ont été assassinés par les Arméniens, et expulsés de leurs foyers natals lors de deux massacres (1905-1907 et 1918-1920) commis en Transcaucasie dans la première moitié du XXe siècle. Lors du massacre de mars, dans un seul coin de Bakou avaient été retrouvés les cadavres de 57 femmes azerbaïdjanaises avec les oreilles et les nez coupés, les ventres déchirés. Les jeunes filles et femmes avaient été clouées au mur, l’hôpital de ville où 2 000 personnes tentant de s’échapper aux attaques des Arméniens, avaient trouvé un abri avait été brûlé. Un agronome américain Leonard Ramsten Hartville a écrit un livre «Les gens étaient ainsi» selon les souvenirs d’Ovanes Apresyan, officier arménien qui était l’un des principaux acteurs du massacre des Azerbaïdjanais dans la province d’Irevan, à Cherour-Dereleyez, à Surmeli et à Kars. Au cours d'une conversation avec l’auteur du livre Ovanes Apresyan avait souligné : «Les Arméniens ont atteint leurs objectifs à l’aide des Anglais et des Russes». Lors du massacre de mars, 25 mille Azerbaïdjanais avaient été tués seulement à Bakou. Le génocide des Azerbaïdjanais par les dachnaks ne s’était pas limité à Bakou. En peu de temps, Le massacre des Azerbaïdjanais avait été commis à Chamakhy, à Gouba, à Irevan, à Zenguezour, au Karabagh, au Nakhitchevan et à Kars. Au cours des mois de mars-avril, au moins 8 mille civils avaient été tués à Chamakhy. De nombreux monuments culturels, y compris la mosquée de Djouma de Chamakhy, avaient été détruits ou brûlés. 28 villages du gaza de Djavanchir, 17 villages du gaza de Djabraïl ont été entièrement brûlés, leur population anéantie. Le 29 avril 1918, les Arménien ont embusqué environ 3 mille Azerbaïdjanais non loin de Gumru et les ont tous assassiné. Les groupes armés arméniens ont brûlé quelques villages du gaza de Nakhitchevan, 115 villages azerbaïdjanais dans le gaza de Zenguezour et ont tué 3257 hommes, 2276 femmes et 2196 enfants. Au total 10068 azerbaïdjanais ont été tués ou blessés de dans ce gaza, 50 000 Azerbaïdjanais sont devenus réfugiés. 135 mille azerbaïdjanais vivants dans les villages de la province d’Irevan ont été tués, les villages ont été détruits et brûlés. Ensuite, les Arméniens ont attaqué le Karabagh. Entre 1918-1920, 150 villages ont été détruits et leur population a été anéantie dans la partie montagneuse du Karabagh. «En mai 1920, les Arméniens, épaulés par la XIe Armée Rouge ont tué plus de 12 mille azerbaïdjanais à Gandja.

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