Début des premières négociations pour bannir l'arme nucléaire

  28 Mars 2017    Lu: 1424
Début des premières négociations pour bannir l'arme nucléaire
Plus de 100 pays lancent lundi à l'ONU des négociations inédites sur un traité interdisant les armes nucléaires, convaincus qu'il réduirait le risque d'une guerre atomique malgré les objections des grandes puissances
Plus de 100 pays lancent lundi à l'ONU des négociations inédites sur un traité interdisant les armes nucléaires, convaincus qu'il réduirait le risque d'une guerre atomique malgré les objections des grandes puissances.

Le lancement de ces négociations sur un texte légalement contraignant a été décidé en octobre, avec le soutien de 123 pays membres des Nations unies.

La plupart des puissances nucléaires, déclarées ou non, avaient néanmoins soit voté contre ces négociations (Etats-Unis, France, Israël, Royaume-Uni, Russie), soit s'étaient abstenues (Chine, Inde, Pakistan).

Même le Japon, seul pays à avoir subi, en 1945, des attaques atomiques, a voté non, inquiet de voir l'absence de consensus sur ces négociations "saper les avancées sur un désarmement nucléaire effectif".

Mais l'opposition de ces pays n'a pas dissuadé les nations en pointe sur ce dossier - comme l'Autriche, l'Irlande, le Mexique, le Brésil, l'Afrique du Sud ou la Suède - ni les centaines d'ONG engagées à leurs côtés.

Face à la multiplication des foyers de tensions, aux menaces de la Corée du Nord, et à une nouvelle administration américaine jugée imprévisible, ils ont décidé de prendre les devants, inspirés par les mouvements qui ont mené aux conventions internationales interdisant les armes à sous-munitions (signée en 2008) ou les mines anti-personnel (1997).

"Cela va prendre du temps, ne soyons pas naïfs", déclarait la semaine dernière à l'ONU la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström. "Mais c'est très important, surtout en ce moment, quand on assiste à toutes sortes de discours ou de démonstrations de force incluant la menace d'utiliser l'arme nucléaire", a-t-elle souligné.

"Beaucoup de pays disent que nous devons sortir de l'impasse sur cette question depuis des années. C'est aussi l'expression d'une frustration".

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