L'Europe appelle la Turquie et Erdogan à la retenue
Calmer la situation
"Les questions préoccupantes ne peuvent être résolues que par des canaux de communication ouverts et directs", ont ajouté Mme Mogherini et M. Hahn, assurant qu'ils "continueront à fournir (leurs) bons offices dans l'intérêt des relations entre l'UE et la Turquie". "Il est essentiel d'éviter une nouvelle escalade et de trouver les moyens de calmer la situation", ont-ils exhorté.
Droit international
Sur le fond de la crise diplomatique, ils ont renvoyé aux compétences des Etats membres. "Les décisions relatives à la tenue de réunions et de rassemblements dans les États membres relèvent de l'Etat membre concerné, conformément aux dispositions applicables du droit international et du droit national", est-il précisé dans leur déclaration conjointe.
Tensions
La Turquie reproche aux Pays-Bas d'avoir refusé la participation de ministres turcs à des meetings de soutien à Recep Tayyip Erdogan, en pleine campagne référendaire pour renforcer ses pouvoirs présidentiels. Depuis samedi, les dirigeants turcs ont rivalisé de violentes critiques à l'encontre des autorités néerlandaises, M. Erdogan promettant dimanche de leur "faire payer le prix" pour le traitement - rappelant selon lui "le nazisme et le fascisme" - réservé à deux ministres turcs. La présence d'hommes politiques turcs à de tels rassemblements a donné lieu ces dernières semaines à des passes d'armes entre Ankara et plusieurs capitales européennes.