La Corée du Sud sous tension après la destitution de la présidente

  11 Mars 2017    Lu: 347
La Corée du Sud sous tension après la destitution de la présidente
La tension persistait samedi en Corée du Sud, où un troisième manifestant est décédé, dans l'attente de la réaction de l'ex-présidente Park Geun-Hye à sa destitution.

Le président de la Commission électorale nationale Kim Yong-Deok a fait part d'une "inquiétude croissante" face à cette tension avant l'élection d'un nouveau président, qui devrait avoir lieu le 9 mai. "Le scrutin doit fournir l'occasion de dépasser les divisions et les conflits et d'aboutir à l'unité nationale et l'harmonie", a-t-il déclaré dans un discours télévisé en direct. Dans ses éditoriaux, la presse sud-coréenne appelait à mettre fin aux manifestations de rue.

Un troisième manifestant, âgé de 74 ans selon l'agence Yonhap, est décédé samedi à l'hôpital après avoir perdu connaissance la veille lors d'échauffourées à Séoul entre la police anti-émeutes et des partisans de Mme Park dans lesquelles deux autres manifestants avaient été tués. La police a procédé à plusieurs arrestations. Opposants comme partisans de Mme Park s'étaient rassemblés à Séoul pour entendre la décision de la Cour constitutionnelle qui a entériné vendredi la destitution de la présidente.

Samedi, la police a averti qu'elle poursuivrait les fauteurs de troubles alors que les partisans de Mme Park organisaient de nouvelles manifestations à Séoul. Le Parti démocratique, principale formation de l'opposition, a appelé la présidente à accepter la décision prise unanimement par les huit juges de la Cour et l'a accusée de se comporter comme si elle la refusait. Le propre parti de Mme Park, Liberté Corée, avait présenté vendredi ses excuses, son président par intérim estimant avoir "échoué à protéger la dignité et la fierté de la Corée du Sud".

Seule dans sa chambre

Selon les médias sud-coréens, Mme Park a regardé en direct à la télévision, seule dans sa chambre, la Cour annoncer sa décision. Incrédule, elle a immédiatement téléphoné à ses conseillers pour avoir confirmation, selon le quotidien Chosun Ilbo. Selon ces conseillers, cités par le quotidien, elle n'a pas de projet immédiat pour publier un communiqué à propos de la décision de la Cour ou de ses propres intentions.

"La présidente semblait étonnée de la décision. Elle avait l'air abattu", a confié l'un de ces conseillers qui n'était pas identifié par le journal, ajoutant: "elle souhaite demeurer seule un moment". Mme Park doit quitter la Maison bleue, la présidence sud-coréenne où elle est confinée depuis le vote de l'Assemblée nationale qui l'avait destituée le 9 décembre 2016. Mais elle attend que sa résidence privée soit prête, avait indiqué vendredi un porte-parole.

La confirmation de sa destitution la prive de tous ses pouvoirs et privilèges, sauf en matière de sécurité. La perte de son immunité l'expose à d'éventuelles poursuites judiciaires.

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