Hawaï premier Etat à attaquer le nouveau décret migratoire de Trump
Le ministre avait annoncé plus tôt dans la journée son intention de demander à la justice d'examiner, dans une procédure accélérée, une ordonnance de suspension temporaire du texte afin de "permettre au tribunal d'entendre les arguments de l'Etat avant la mise en œuvre du décret le 16 mars".
"Rien n'a changé sur le fond: l'interdiction généralisée d'entrée (aux Etats-Unis) de pays à majorité musulmane (moins un) subsiste", a déclaré M. Chin. "Les tribunaux n'ont pas toléré la dernière tentative du gouvernement de duper la justice, et ils ne devraient pas tolérer" cette nouvelle tentative, a-t-il ajouté.
Le 3 février, James Robart, un juge fédéral de Seattle (Etat de Washington) avait bloqué temporairement l'application de la première mouture du décret sur l'ensemble du territoire américain au motif qu'il provoquerait "un préjudice irréparable".
Le ministre de la Justice du même Etat, Bob Ferguson, a reconnu lundi plusieurs grandes "capitulations" dans le nouveau texte, qu'il entend examiner encore quelques jours.
Le président américain a présenté lundi une version amendée du décret, qui interdit temporairement l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays.
L'Irak sort de la liste des pays visés par une suspension de trois mois de tout octroi de visa. En restent six - l'Iran, la Libye, la Syrie, la Somalie, le Soudan, le Yémen - dont la situation actuelle n'offre pas, selon l'administration Trump, la possibilité de vérifier correctement les antécédents des voyageurs. Les résidents permanents et passagers déjà munis de visas valides seront autorisés à voyager.
Les Syriens ne sont plus visés par une suspension des demandes de statut de réfugiés pour une durée indéterminée. Ils tombent sous le coup du même gel de 120 jours que le reste du monde. Et la préférence accordée aux minorités religieuses a disparu.
AFP