Démentis de l'héritier Samsung lors d'une audience préliminaire

  09 Mars 2017    Lu: 1623
Démentis de l'héritier Samsung lors d'une audience préliminaire
L'héritier de l'empire Samsung dément toutes les accusations pesant sur lui dans un scandale de corruption à tiroirs qui secoue la Corée du Sud depuis des mois, ont dit ses avocats jeudi lors d'une audience préliminaire.

Lee Jae-Yong, 48 ans, n'était pas présent à cette audience devant la Cour du district central de Séoul. Cette affaire représente un nouveau choc pour le mastodonte -- premier fabricant mondial de smartphones -- qui cherche à se remettre d'une humiliante opération de rappel planétaire.

M. Lee, vice-président de Samsung Electronics, le navire-amiral du groupe, fils de son président et petit-fils de son fondateur, a été placé en détention provisoire le 17 février puis inculpé "pour corruption, abus de biens sociaux, dissimulation d'actifs à l'étranger et parjure".

Quatre autres cadres de Samsung ont également été inculpés.
"Tout le monde dément les accusations", a déclaré un avocat lors de cette audience préliminaire à un procès, et qui a duré à peine un peu plus d'une heure. La défense a fait valoir que l'accusation était pleine de trous, que certains chefs n'était pas suffisamment étayés ou que certaines preuves étaient circonstancielles.

M. Lee est accusé d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l'ombre de la présidente Park Geun-Hye, en contrepartie de faveurs politiques.

Des journalistes, des étudiants et une poignée de retraités étaient présents dans la salle d'audience. Lorsque l'avocat de M. Lee a fini de lire sa déclaration, une dame âgée s'est brusquement levée de sa chaise pour s'écrier: "Est-ce que le public peut poser une question ?".

Le juge a rejeté sa requête et face à son insistance, l'a fait évacuer de la salle.

M. Lee est devenu le patron de facto de Samsung après la crise cardiaque de son père en 2014.

Le scandale politique est centré sur Choi Soon-Sil, amie de 40 ans de Mme Park, accusée de s'être servie de son influence pour soutirer près de 70 millions de dollars à diverses entreprises et se mêler des affaires de l'Etat.

La présidente a été destituée par l'Assemblée nationale en décembre. La Cour constitutionnelle rend vendredi son arrêt sur l'éventuelle validation de cette destitution.
lepoint.fr

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