Le géant aux 12 marques (Audi, Porsche, Skoda, etc) a truqué les moteurs de 11 millions de ses véhicules dans le monde pour les faire passer pour moins polluants. Une affaire révélée en septembre 2015 aux Etats-Unis, et qui a coûté très cher financièrement et en terme d'image à cette entreprise symbole de la puissance économique allemande. Lors de la révélation de cette gigantesque tricherie, Mme Merkel avait cherché à temporiser, assurant notamment que si ce scandale était "dramatique", il n'aurait pas d'impact à long terme sur la réputation de l'industrie allemande.
Ne pas diaboliser
Elle avait également appelé à ne "pas diaboliser" l'ensemble du secteur automobile car cela mettrait "en danger des milliers et des milliers d'emplois en Europe". Les parlementaires veulent aujourd'hui faire la lumière sur ce que savaient les membres du gouvernement de ce scandale avant qu'il ne soit divulgué. Créée à l'initiative de l'opposition (Verts et gauche radicale die Linke) mais composée aussi de députés de la coalition au pouvoir entre conservateurs (CDU-CSU) et sociaux-démocrates (SPD), la commission a en effet pour mission d'examiner les agissements depuis 2007 du gouvernement allemand, dirigé par Mme Merkel, face aux dépassements par les constructeurs automobiles du seuil autorisé d'émissions polluantes.
"Il y a de plus en plus d'indices suggérant que la chancellerie et la chancelière Merkel ont eu affaire au thème des oxydes d'azote bien avant 2015", selon le vice-président de la commission d'enquête, Oliver Krischer (Verts). "Nous voulons aussi éclaircir le rôle joué par la chancellerie dans la législation européenne sur les émissions automobiles", avait-il aussi indiqué en décembre.
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