Marines féminines salies et humiliées sur Facebook

  07 Mars 2017    Lu: 639
Marines féminines salies et humiliées sur Facebook
Le Pentagone est embarrassé par la découverte, sur le réseau social, d'un groupe secret contenant des photos volées de soldates accompagnées de commentaires obscènes
Le Département américain de la Défense enquête actuellement sur un scandale sexuel touchant le Corps des marines. Dans un groupe Facebook secret, des centaines de soldats partageaient des photos dénudées de marines féminines et d'anciennes militaires. Le ton de cette page appelée «Marines United» était particulièrement salace et hostile envers les femmes, appelant notamment à la violence sexuelle.

Parmi les centaines de clichés, une vingtaine de soldates ont été identifiées, ainsi que leur rang actuel dans le Corps des Marines, révèle le site militaire The War Horse. Une des militaires piégées a été suivie à Camp Lejeune (Caroline du Nord) par un camarade qui l'a discrètement photographiée alors qu'elle était en train de se changer. «Il se tenait si près de moi que je pouvais sentir son parfum», a témoigné la victime. Cette image volée a ensuite été publiée sur la page Facebook, où les remarques obscènes et sexuellement explicites ont afflué. «Défonce son vagin. Et son anus. Et sa gorge. Et ses oreilles. Les deux. Filme ça, d'ailleurs... pour la science», a notamment réagi un soldat.

Le vétéran qui a révélé l'affaire menacé

La plupart des 30'000 membres de ce groupe Facebook secret sont des marines, des vétérans du Corps des marines et des marines britanniques, écrit le site Marine Corps Times.

Cette affaire, qui intervient deux mois seulement après l'arrivée d'une première infanterie féminine des marines à Camp LeJeune, plonge le Pentagone dans l'embarras. «Ce genre de comportement méprisant et dégradant n'a rien à faire chez nous», s'est indigné le sergent major Ronald L. Green, rapporte CBS News.

«Le Corps des Marines est profondément préoccupé par ces allégations (...) Ce comportement détruit la morale, abîme la confiance et dégrade l'individu», a ajouté le capitaine Ryan Alvis, responsable des affaires publiques. Thomas Brennan, le vétéran et journaliste qui a révélé l'affaire pour The War Horse, a croulé sous les menaces de mort après avoir publié son article.







Dans les heures qui ont suivi ces révélations, le groupe Facebook avait disparu. L'armée recherche activement les personnes impliquées dans ce scandale.

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