Démission du chef de l'aéroport de Berlin
Le départ de M. Mühlenfeld, sous le feu des critiques en raison de nouveaux retards dans la livraison du BER, a été décidé "à l'amiable" et de façon "constructive", a précisé Michael Müller, maire de Berlin et patron du conseil de surveillance. Il va être remplacé par Lütke Daldrup, membre de l'équipe de M. Müller.
Le BER, dont les travaux ont débuté en 2006, devait être inauguré le 3 juin 2012 mais le rendez-vous avait été ajourné au dernier moment en raison de graves dysfonctionnements techniques, liés notamment à la protection anti-incendie, avant que des soupçons de pots-de-vin ne se fassent jour.
Repoussée à cinq reprises
La future structure doit remplacer les deux anciens aéroports berlinois datant de la partition de la ville durant la Guerre froide, Tegel (ouest) et Schönefeld (est), saturés. Au total, l'ouverture du BER a été repoussée à cinq reprises, entre problèmes techniques, erreurs de planifications, défauts de construction et valses du personnel: M. Daldrup sera la quatrième personne à prendre la tête de la plateforme aéroportuaire depuis sa création, rappelle l'agence allemande DPA.
Selon l'actuel maire, l'aéroport, qui deviendrait à terme le troisième plus gros d'Allemagne, après Francfort (ouest) et Munich (sud), pourrait ouvrir en 2018. En octobre 2014, le responsable du système de ventilation a été condamné à un an de prison avec sursis et 200.000 euros d'amende pour corruption. Et d'autres soupçons ont été révélés concernant un entrepreneur important du site, la filiale allemande du groupe néerlandais Royal Imtech, qui a fini par déposer le bilan.
Le scandale a également emporté l'ancien maire de la ville, le charismatique Klaus Wowereit, qui présidait le conseil d'administration de la société publique gestionnaire de l'aéroport, et contraint à la démission en août 2014. Son coût final pourrait grimper à plus de 6 milliards d'euros, contre 1,7 prévus initialement.