Ils étaient 6 000 inscrits. Mais seule la moitié a pu assister au meeting d'Emmanuel Macron à Caen, samedi 4 mars 2017. C'était le premier contact depuis que le candidat d'En marche ! a dévoilé son programme, jeudi. Un rendez-vous important, en présence d'élus socialistes, centristes et indépendants.

Pendant une heure, Emmanuel Macron a tenté, samedi soir, de convaincre en reprenant point par point son projet, non sans quelques piques à François Fillon au début de son discours. « Le renouveau démocratique, il ne sera pas dans la rue au Trocadéro. »

Le ton est donné. Devant des élus et un public de gauche, du centre et parfois de droite, le candidat d'En marche ! réaffirme ses priorités. « Nous continuerons à nous battre pour la simplification de la création de l'entreprise et de son développement », promet l'ancien ministre de l'Economie.

Et de lancer l'une des mesures les plus appréciées de ses soutiens : « C'est pour cela que nous supprimerons le régime spécial des indépendants ! » Et pour la fonction publique, il y aura des suppressions de postes, 120 000 au total, mais aussi des créations et une revalorisation des salaires.

Notamment dans l'Education, développe le candidat du parti En marche !, qui veut « payer plus dignement cette fonction essentielle dans la République, qu'est le maître, l'instituteur, le professeur, celui qui transmet, parce qu'il est le cœur de l'autorité vraie », lance-t-il.

Synthèse libérale et sociale

« Je ne me suis jamais retrouvé, ni complètement à droite, ni complètement à gauche, j'ai toujours trouvé que cela dépendait des sujets, etc. Emmanuel Macron propose quelque chose de nouveau par rapport à ça », explique Matthieu, conquis, dans l'assistance.

Libérale et sociale, la synthèse plait manifestement beaucoup dans la salle. Martin le confirme : « Je pense que c'est un volet économique qui reste assez libéral, contrairement à son volet social. Ce n'est pas en faisant tout à droite qu'on arrive à tenir un pays. »

Très applaudi à la fin sur les thématiques de la sécurité et de la laïcité, Emmanuel Macron conclut : « Notre identité, c'est notre histoire, notre volonté. » Le mouvement En marche ! compterait désormais 4 500 membres en Normandie.

RFI

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