Le rapport, qui sera présenté le 22 mars devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève, note également que "la culture de l'impunité" face à l'usage de la torture "a indubitablement contribué à cette situation". "Il y a dix-sept mois, lorsque nous avons publié un rapport détaillé sur les graves violations des droits de l'Homme commises pendant le conflit au Sri Lanka, j'ai exhorté le gouvernement et tout le peuple du Sri Lanka à veiller à ce que cette occasion historique de changement radical ne soit pas gâchée", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
"Cette occasion cruciale dans l'histoire sri-lankaise ne peut pas être manquée. J'exhorte le gouvernement et le peuple du Sri Lanka à accorder la priorité à la justice aux côtés de la réconciliation pour faire en sorte que les horreurs du passé soient résolues", a-t-il ajouté, dans un communiqué. Faute de quoi, l'ONU estime que la "lenteur de la justice transitionnelle" et "l'absence d'une stratégie globale visant à rendre compte des crimes du passé risquent de faire dérailler" les efforts pour une paix durable.
L'île de l'océan Indien a été déchirée pendant 37 ans par une féroce guerre civile entre la minorité tamoule et la majorité cinghalaise. Le conflit s'est achevé en 2009 par la victoire finale de Colombo, au prix d'un gigantesque bain de sang. La guerre civile a fait plus de 100.000 morts. Environ 40.000 civils tamouls auraient été tués par les forces gouvernementales dans les derniers mois du conflit.
AFP
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