La "Milan Reserve Roastery" doit ouvrir dans la seconde moitié de 2018, sur une surface de 2.400 m2 dans un ancien palais de la Poste, dont le groupe a promis de préserver le style. Il s'agira du cinquième "Starbucks Roastery" dans le monde. Le patron de Starbucks, Howard Schultz, a estimé qu'il réaliserait ainsi un "grand rêve" qu'il porte depuis 34 ans.
"Starbucks ne vient pas en Italie pour apprendre aux Italiens à faire du café. Nous arriverons ici avec un grand respect et une grande humilité en montrant ce que nous faisons", a-t-il déclaré lors de la présentation du projet dans la cité lombarde. Selon des chiffres de la fédération Fipe, les bars italiens servent 6 milliards d'expresso par an, ce qui représente un chiffre d'affaires de 6,6 milliards d'euros.
Pour M. Schultz, tout a commencé en 1983: "Je me promenais dans les rues de Milan et je suis tombé amoureux des bars et des cafés italiens. A cette époque, Starbucks vendait seulement du café pour la maison". "J'ai vu le sens de la communauté et de l'humanité dans les bars italiens et je voulais le partager", a-t-il dit, en soulignant que Starbucks comptait désormais 25.000 boutiques dans 75 pays.
Une ouverture repoussée
La chaîne américaine avait annoncé il y a un an qu'elle comptait débarquer en Italie début 2017, mais l'ouverture a finalement été repoussée, avec un magasin et concept plus important que les 200 m2 initialement prévus. Le groupe a précisé qu'après la Roastery, son partenaire italien Percassi ouvrirait un petit nombre de boutiques Starbucks en 2018 à Milan. Il a fait état de quelque 350 embauches
Interrogé sur le projet évoqué par Percassi d'ouvrir à terme 200 à 300 Starbucks en Italie, M. Schultz n'a pas souhaité confirmer, indiquant simplement qu'il y aurait "d'autres boutiques" en Italie mais qu'il fallait d'abord "gagner le respect des consommateurs italiens". L'arrivée de Starbucks à Milan a cependant démarré sous de mauvais auspices.
La création d'un jardin, avec des palmiers et des bananiers, devant la cathédrale de Milan, le Duomo, sponsorisée par la chaîne américaine, a créé la polémique, certains estimant que des plantes "tropicales" peu communes sous le climat lombard n'avaient rien à faire devant un monument national. "Des palmiers et des bananiers +piazza Duomo+, tout ce dont on a besoin maintenant ce sont les singes et les chameaux", a ainsi commenté Matteo Salvini, le chef de la Ligue du nord, parti anti-immigration et anti-euro.
En signe de protestation, des inconnus ont récemment mis le feu à trois des 42 palmiers. M. Schultz s'est dit touché par la polémique. "Nous voulions apporter une contribution positive à la ville", mais "je suis convaincu qu'à la fin, cela plaira", a-t-il souligné.
Tags: #Starbucks #Italie #Milan #café