"La Turquie ne participera pas aux opérations pour libérer Raqqa si le PYD-YPG y prend part"

  28 Février 2017    Lu: 677
"La Turquie ne participera pas aux opérations pour libérer Raqqa si le PYD-YPG y prend part"
Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a rappelé la position de la Turquie selon laquelle les forces armées turques ne prendront pas part à l’offensive pour libérer Raqqa en Syrie, si les membres du PYD-YPG, branche syrienne de l’organisation terroriste PKK, participent aux opérations.
Le chef du gouvernement s’exprimait, mardi, lors de la réunion de groupe de sa formation politique, le Parti de la Justice et du Développement (AK Parti), au Parlement à Ankara.

Il a d’abord évoqué les préparatifs pour la libération de la ville de Raqqa en Syrie de l'emprise de l’organisation terroriste Daech.

La Turquie a fait connaître sa position sur le sujet à maintes reprises.

"Les forces armées turques ne prendront pas part à l’offensive pour libérer Raqqa, si les membres du PYD-YPG, branche syrienne de l’organisation terroriste PKK, participent aux opérations. Notre position est celle-ci et nous l’avons clairement exprimé à plusieurs reprises aux Américains. Nos soldats ont mené avec succès les opérations avec l’Armée Syrienne Libre (ASL) pour libérer al-Bab. Nos discussions avec les Etats-Unis, la Russie et les autres acteurs de la région se poursuivent concernant Raqqa", a-t-il expliqué.

Yildirim a rappelé que la Turquie ne s’associera jamais avec une organisation terroriste, surtout si celle-ci s’attaque régulièrement à la Turquie.

"Nous l’avons dit aux Américains, c’est une grave erreur stratégique d’utiliser un groupe terroriste pour combattre un autre groupe terroriste. Demain, comment vont-ils combattre ces terroristes qu’ils auront soutenus", a-t-il dénoncé.

Binali Yildirim est ensuite revenu sur la visite du président du District kurde du Nord de l’Irak, Massoud Barzani, et les polémiques autour du drapeau de cette région autonome de l’Irak.

Lors de la visite de Barzani à Ankara, dimanche et lundi, les drapeaux de l’Irak et du District kurde avaient été hissés à l’aéroport, comme c’est de règle dans les protocoles diplomatiques. Mais certains milieux avaient dénoncé cette situation, s’opposant à toute « reconnaissance d’un soi-disant Kurdistan ».

"La Constitution de l’Irak reconnaît l’existence du District autonome de Kurdistan du Nord de l’Irak. Cette région possède son propre parlement, son gouvernement, son chef de gouvernement et son propre drapeau. Ceci est reconnu ainsi par tous", a-t-il expliqué.

"Il est totalement incompréhensible que cette situation soit sujet à polémiques alors que ce n’est pas quelque chose de nouveau. La Turquie est très attachée à l’unité territoriale de l’Irak et à la constitution de ce pays. Nous l’avons toujours dit, nous n’avons aucun problème avec nos frères kurdes, notre combat se fait avec les terroristes. Le PKK et ses branches en Syrie et en Irak, ne représentent pas les Kurdes. Au contraire, le PKK s’en prend d’abord aux Kurdes", a-t-il conclu.
AA

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