Nous ne pouvons plus faire `la même chose tous ensemble` en Europe

  24 Février 2017    Lu: 407
Nous ne pouvons plus faire `la même chose tous ensemble` en Europe
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a plaidé jeudi pour une Europe à plusieurs vitesses, face à la crise qui ébranle les 28 après le vote britannique en faveur du Brexit.
"Est que nous voulons avancer à 28? Ou est-ce qu`il ne faudrait pas que ceux qui veulent avancer plus rapidement puissent le faire sans gêner les autres, en mettant en place une construction plus structurée, ouverte à tout le monde", s`est interrogé M. Juncker lors d`une conférence à l`Université catholique francophone de Louvain-la-Neuve (UCL), près de Bruxelles.

"L`heure n`est plus à s`imaginer que nous pourrions tous faire la même chose ensemble", a reconnu M. Juncker devant des étudiants en droit de l`UCL, dans son intervention consacrée à "L`Europe: une vision d`avenir".

Livre blanc

"Je plaiderai en ce sens au cours des journées à venir", a-t-il précisé, alors que la Commission doit publier prochainement un "Livre blanc" avant le sommet européen du 25 mars à Rome qui marquera le 60e anniversaire du Traité fondateur de l`UE. Un sommet à 27, donc sans le Royaume-Uni, hautement symbolique au moment où l`Union est ébranlée par des crises à répétition.

"Il faudrait, au moment de la commémoration de Rome (...), sur base d`un `papier blanc` que la Commission va publier probablement en cours de semaine prochaine, essayer de se mettre d`accord sur l`essentiel", a poursuivi le chef de l`exécutif européen.

"Ceux qui sont d`accord pour faire le plus grand nombre de choses ensemble, qu`ils se mettent d`accord sur ce qui est essentiel à faire, qu`ils soient 15 ou 28", a-t-il insisté avant d`ajouter: "Et ça peut varier d`un sujet à l`autre", défense, politique économique, etc.

Une "orbite" différente

Reprenant un thème qu`il avait déjà abordé lors d`une conférence prononcée le 9 décembre à Maastricht (Pays-Bas), M. Juncker a évoqué une "orbite" différente pour les pays européens qui veulent plus ou moins d`intégration.

"Je crois qu`il faut s`imaginer le continent en cercles concentriques", a expliqué le chef de la Commission, souhaitant qu`il y ait "autour du centre de l`Europe une orbite où peuvent prendre place ceux qui n`aiment pas partager toutes les ambitions des autres".

"J`y vois le Royaume-Uni, par exemple, la Turquie et d`autres qui ne le savent pas encore", a-t-il conclu. La Première ministre britannique, Theresa May, s`est engagée à déclencher formellement la procédure de divorce avec l`Union européenne avant la fin mars.

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