Sous le titre «Règles d`immigration plus strictes en Norvège», l`encart publié en anglais et en dari, en une de deux journaux afghans, explique notamment que les personnes venant d`endroits sûrs en Afghanistan ou disposant d`un titre de séjour dans un autre pays seront expulsées, de force si nécessaire.
Le pays scandinave a enregistré récemment une hausse des demandes d`asile d`Afghans: ces trois dernières semaines, ils ont même été légèrement plus nombreux (2.212) que les Syriens (2.138) même si le flux tend à retomber.
Certains ont auparavant séjourné légalement pour des durées plus ou moins longues en Russie, et Oslo a décidé de les refouler vers ce pays ou bien vers Kaboul si la première option s`avère impossible.
Craignant d`avoir la réputation d`être un pays ouvert, la Norvège avait déjà lancé début novembre une campagne sur Facebook pour informer les candidats à l`exil de la difficulté d`obtenir un titre de séjour sur son territoire.
Les encarts publiés depuis lundi dans la presse afghane font écho à une initiative similaire du Danemark qui avait acheté des «publicités» dans des médias libanais adressés cette fois-là essentiellement aux réfugiés syriens.
Les autorités norvégiennes ont par ailleurs temporairement renforcé depuis jeudi les contrôles aléatoires aux frontières et mis en place des contrôles d`identité systématiques sur les ferries en provenance d`Allemagne, du Danemark et de Suède.
Depuis que Stockholm a annoncé mardi un durcissement de sa politique d`asile jusqu`alors extrêmement généreuse, la Norvège redoute que les migrants ne se tournent vers elle.
Depuis le début de l`année, le royaume de 5,2 millions d`habitants, membre de l`espace Schengen mais pas de l`Union européenne, a accueilli près de 30.000 demandeurs d`asile.
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