Arrivée des délégations syriennes à Genève pour des pourparlers

  23 Février 2017    Lu: 421
Arrivée des délégations syriennes à Genève pour des pourparlers
Les délégations des deux camps rivaux en Syrie sont arrivées mercredi à Genève où doit se tenir une nouvelle série de discussions, sous l`égide de l`Onu, pour tenter de mettre un terme à six années de conflit meurtrier.
L`ambassadeur de Syrie à l`Onu, Bachar al-Jaafari, qui dirigera la délégation du gouvernement en place à Damas, est arrivé en fin de matinée.

Le cardiologue Nasr al-Hariri et l`avocat Mohammad Sabra, représentants du Haut comité des négociations (HCN) qui rassemble des groupes clés de l`opposition, sont arrivés en début d`après-midi.

Le grand ordonnateur de cette quatrième série de pourparlers qui débute jeudi sera l`émissaire spécial de l`Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, 70 ans, spécialiste des missions difficiles.

Contrairement aux trois précédentes sessions qui se sont tenues en février, mars et avril 2016, il espère cette fois que les deux camps accepteront de se parler en direct, autour d`une même table.

La situation sur le terrain en Syrie a toutefois bien changé depuis que les deux délégations se sont retrouvées pour la dernière fois à Genève.

Le régime de Damas, appuyé par ses alliés russe et iranien, a repris Alep, fief de l`insurrection dans le Nord, et l`opposition ne contrôle plus, selon des estimations, que 13% du territoire.

Même la Turquie, soutien de longue date de l`opposition, semble avoir adouci sa position et s`est rapprochée de Moscou.

Les Etats-Unis, autre soutien de l`opposition, semblent hésiter sur la politique à suivre en Syrie depuis l`arrivée de Donald Trump.

Quoique affaiblie, l`opposition maintient ses exigences sur une cessation effective des hostilités et sur une "transition politique", qui signifie pour elle un départ du président syrien Bachar el-Assad.

La Russie, la Turquie et l`Iran ont réussi fin décembre à imposer une trêve qui, malgré des violations répétées, a permis de réduire l`intensité des combats en Syrie.
Toutefois, depuis quelques jours, les forces gouvernementales bombardent les positions rebelles près de Damas et dans la province de Homs (centre).
L`opposition dénonce un "message sanglant" destiné à saboter les négociations de Genève.

La question du départ du président Assad reste la principale pomme de discorde entre les deux camps. Le régime est prêt à accepter des élections une fois la paix revenue, mais refuse de discuter du sort du chef de l`Etat comme l`exige l`opposition.

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