Ils souhaitent notamment relancer les discussions sur la mise en place d`un corps de garde-frontières pour protéger l`espace Schengen, et examiner un renforcement du mandat de l`agence Frontex, qui surveille les frontières extérieures de l`Union.
Comment arrêter ou du moins ralentir l’exode ? Ces questions renvoient quasi systématiquement vers un pays, la Turquie.
Voisine à la fois de la Syrie et de l’Union européenne, véritable plaque tournante, la Turquie est un partenaire indispensable aux yeux de plusieurs dirigeants européens. Il va donc falloir négocier les contours d’une éventuelle collaboration. L`UE pourrait débloquer un milliard d`euros pour aider Ankara à s`occuper des plus de 2 millions de réfugiés syriens et irakiens présents sur son territoire. En échange, la Turquie devra renforcer la surveillance de ses côtes et de ses frontières avec la Grèce et la Bulgarie, et à accepter le retour de migrants sur son sol.
Enfin, les 28 vont réfléchir à la manière d’intensifier le dialogue avec les pays d’origine des migrants non éligibles au droit d’asile, pour qu’ils délivrent des laissez-passer et favorisent ainsi les reconduites des clandestins.
Le « Brexit » sur la table du sommet européen
Les dirigeants européens discuteront aussi du référendum sur la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. Cela commence ce jeudi 15 octobre à midi avec un déjeuner entre Jean-Claude Juncker et David Cameron. Au cours de ce déjeuner, Jean-Claude Juncker demandera à nouveau à son commensal britannique de bien vouloir enfin préciser les points sur lesquels il souhaiterait que s’engage la négociation sur le maintien de son pays dans l’UE.
Depuis de longs mois, David Cameron multiplie les discours au cours desquels il redit vouloir limiter chez lui la libre circulation et le droit d’établissement des citoyens européens, protéger la place financière de Londres de la réglementation européenne, avoir un droit de regard sur la zone euro sans y participer et réécrire le préambule des traités européens de façon à en effacer toute référence, à l’objectif d’une union toujours plus étroite entre pays membres.
Telles quelles, ces prétentions sont évidemment inacceptables pour les 27 partenaires de David Cameron, partenaires qui veulent bien de quelques arrangements à la marge pour tenter de le sortir du piège qu’il s’est imposé à lui-même mais pour cela, il faut des indications précises qui tardent à venir. On ne pourra sans doute pas progresser d’un millimètre avant, au mieux, la fin de cette année.
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