À la fin de la rencontre, Everton Luiz, bouleversé, a marché jusqu`à la tribune adverse et a adressé aux supporters adverses un doigt d`honneur. Pour ce geste, il a reçu un carton jaune. «J`étais davantage bouleversé par l`attitude des joueurs adverses qui, au lieu de calmer le jeu, soutenaient ce comportement», a-t-il déclaré par la suite. «Je veux tout oublier au plus vite».
L`entraîneur du Partizan, Marko Nikolic, s`est adressé à B92, un média local, en déplorant qu`il s`agissait là d`un «retour dans la réalité du football serbe».
Football et racisme
Cette histoire fait malheureusement écho à celle de Balotelli qui, à Bastia, avait lui aussi été victime des cris de singe de la part des gradins. Le footballeur Pascal Chimbonda avait également subi des insultes racistes en Corse entre 2003 et 2005.
Le problème du racisme dans le football est récurrent : cris, insultes, chants, banderoles, les joueurs noirs en font souvent les frais. L`Union des associations européennes de football (UEFA) conseille aux arbitres de mettre un terme aux matches où les supporters font preuve de racisme. Une mesure qui n`est malheureusement pas encore monnaire courante, malgré sa facilitation en 2009 par une procédure en trois étapes pensée par l`UEFA.
En cas de problème de racisme, le match doit d`abord être arrêté et le public mis en garde. Si ce dernier persiste, la rencontre doit être arrêtée une deuxième fois, pour une période donnée dans le temps. Enfin, si des insultes racistes sont encore proférées, le match doit être arrêté définitivement. L`équipe responsable perd alors en déclarant forfait.
Everton Luiz ne s`est pas exprimé depuis sur ce qu`il a subi dimanche 19 février. En attendant, son équipe est deuxième dans le classement serbe, alors que le Rad, lui, est dixième.
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