Le convoi est tombé dans une embuscade le 8 février alors qu`il acheminait de l`aide vers une zone isolée par la neige dans la province instable de Jowzjan dans le nord.
Six employés ont été tués sur le champ, dont nombre à bout portant, l`une des pires attaques visant le CICR, ce qui a poussé l`organisation à suspendre ses opérations en Afghanistan, où elle est présente depuis trois décennies.
«Nous en appelons au sentiment d`humanité des ravisseurs et demandons la libération immédiate, sûre et inconditionnelle de nos collègues», a déclaré Monica Zanarelli, chef de mission du CICR en Afghanistan, dans un communiqué.
Elle a également demandé aux ravisseurs «d`éviter toute action qui pourrait mettre en danger la vie» des deux employés du CICR.
Les talibans démentent
Aucun groupe armé n`a encore revendiqué l`attaque, mais le chef de la police de Jowzjan, Rahmatullah Turkistani, l`a attribuée à des combattants de la branche locale du groupe Etat islamique.
Les talibans, qui représentent le gros des troupes insurgées en Afghanistan, se sont rapidement désolidarisés de l`attaque, assurant au CICR qu`il serait en sécurité dans les zones sous leur contrôle.
Cette attaque a mis en relief les dangers encourus par les humanitaires dans un pays qui a un besoin cruel d`aide humanitaire et au déplacement de dizaines de milliers d`Afghans chassés de leur foyer par les combats.
Un employé espagnol du CICR avait été enlevé le 19 décembre pendant qu`il se déplaçait avec une équipe de l`organisation entre Mazar-i-Sharif et la province voisine de Kunduz, fief taliban.
Il avait été relâché mi-janvier, mais ni le CICR ni les responsables locaux n`ont précisé comment il avait été libéré ni qui était soupçonné d`être responsable de l`enlèvement.
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