Emmanuel Macron, cible idéale pour le Kremlin

  17 Février 2017    Lu: 1093
Emmanuel Macron, cible idéale pour le Kremlin
Accusée d`ingérence dans l`élection présidentielle américaine, la Russie essaie-t-elle désormais d`interférer dans le processus électoral français? Selon les responsables du mouvement centriste En Marche!, Moscou aurait choisi ses candidats pour l`Elysée et ferait tout pour déstabiliser sa cible numéro un: Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron dispose de chances réelles de se qualifier pour le second tour de l`élection présidentielle française au mois de mai prochain. Selon les derniers sondages, l`ancien ministre de l`Economie arrive actuellement en deuxième position dans les intentions de vote, derrière la candidate du Front national Marine Le Pen. Et si tel duel devait se présenter aux Français, le candidat centriste l`emporterait largement avec 63% des voix contre 37% pour sa rivale extrémiste, selon un sondage Opinionway publié lundi.

Fillon et Le Pen, deux candidats plébiscités par Moscou

À trois mois du scrutin, ce scénario reste bien entendu hypothétique et de nombreux retournements de situation peuvent se produire d`ici là (François Fillon peut en témoigner). Et visiblement, on peut compter sur le Kremlin pour éviter pareille issue, selon des accusations du mouvement En Marche! puis d`Emmanuel Macron lui-même.

Lundi, Richard Ferrand, secrétaire général d`En Marche!, a demandé aux "plus hautes autorités de l`Etat" de "garantir qu`il n`y aura pas d`ingérence d`une puissance étrangère dans notre vie démocratique", sous-entendant que la Russie pourrait oeuvrer contre la candidature d`Emmanuel Macron comme elle l`a fait contre celle d`Hillary Clinton aux États-Unis.

Outre des cyber-attaques "par centaines, voire par milliers" contre le système informatique du mouvement, M. Ferrand pointait également du doigt la propagande du Kremlin via deux médias internationaux lui appartenant.

"Fake news"

"Aujourd`hui il faut regarder les faits: deux grands médias, Russia Today et Sputnik, qui appartiennent à l`Etat russe, font leur quotidien de la diffusion, de la propagation, de fausses nouvelles. Ensuite ces nouvelles sont reprises, sont citées et viennent peser sur notre vie démocratique", faisait remarquer Richard Ferrand en évoquant une rumeur selon laquelle Emmanuel Macron, lors de son déplacement au Liban fin janvier, aurait dormi "aux frais du contribuable" à l`ambassade de France. "Ce qui évidemment était inexact, mais en attendant le mal est fait, la rumeur est partie".

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