« Les militants ont remis aux vice-présidents du Parlement européen Ulrike Lunacek et Dimitrios Papadimoulis une pétition contre le CETA, signée par 3,5 millions de personnes », lit-on sur le site.
Toujours très critiqué, négocié pendant sept ans, jugé antidémocratique par ses opposants, trop favorable aux multinationales et dangereux pour l`agriculture européenne, l`accord sera néanmoins soumis mercredi au vote du PE à Strasbourg. Il a été approuvé fin janvier par le comité du commerce international du PE.
Un vote positif des eurodéputés ouvrirait la voie à l`application provisoire, a priori dès le mois d`avril, d`une grande partie du texte, exception faite de quelques chapitres litigieux, le temps qu`il soit ratifié par l`ensemble des parlements nationaux et régionaux de l`UE.
Une fois pleinement entré en vigueur, les droits applicables à 98,6 % des lignes tarifaires canadiennes et à 98,7 % des lignes tarifaires de l`UE seront en définitive supprimés. Bruxelles espère que le chiffre d`affaires bilatéral augmentera comme résultat de 12 milliards d`euros par an.
En décembre dernier cependant, la commission de l`emploi et des affaires sociales du Parlement européen a recommandé à l`assemblée de ne pas ratifier le texte. Car, dans le meilleur des cas, son entrée en vigueur augmentera le nombre d`emplois en Europe de 0,018 %, et dans le pire des cas, plus de 200 000 Européens perdront leur emploi.
Mais au niveau administratif, le traité de libre-échange entre l`Union européenne et le Canada est en somme approuvé. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, s`est dit « heureux » de cet accord, également salué par le chef de la diplomatie canadienne, Stéphane Dion. En Belgique, il a cependant suscité une vive polémique entre la Wallonie socialiste et la Flandre libérale.
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